Younes Sekkouri confirme l’adoption en 2023 des projets de lois relatifs au droit de grève et au Code du travail

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des compétences, revient sur les projets de lois relatifs au droit de grève et au Code du travail.

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des compétences, revient sur les projets de lois relatifs au droit de grève et au Code du travail. . Khadija Sabbar/ Le360

Le 31/05/2022 à 19h56

VidéoDans un entretien avec Le360, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a confirmé l’agenda qu’il a élaboré avec les partenaires sociaux (syndicats et patronat) pour sortir des tiroirs les deux projets de loi relatifs au droit de grève et au Code du travail.

La CGEM insiste régulièrement sur la ratification de ces deux textes de loi. En effet, selon le patronat, l’absence de réformes dans les deux secteurs handicape la marche de l’économie nationale.

Mais aujourd’hui, le ministre a déclaré, «Nous sommes tombés d’accord, dans le cadre du dialogue social, sur le fait d’adopter une approche de compromis pour pouvoir présenter le projet de loi sur le droit de grève au début de 2023».

Younes Sekkouri a également confirmé que le gouvernement compte présenter, «vers juillet 2023», le projet de Code du travail devant le Parlement, plus précisément devant la Chambre des conseillers, celle-ci ayant les attributions spécifiques pour adopter les projets de loi à caractère social.

«Lorsqu’il existe une entente entre l’Exécutif et les partenaires sociaux, la mobilisation des efforts prend le relais pour concrétiser les attentes et c’est ainsi que nous pourrons satisfaire les doléances des classes laborieuses», a souligné le ministre qui était interrogé en marge de la session des questions orales à la Chambre des conseillers.

«Il existe beaucoup d’engagements, notamment celui qui est relatif à l’unification du SMIG et SMAG à l’horizon 2028», a-t-il rappelé. A propos du secteur informel, le ministre a indiqué que le gouvernement et les collectivités territoriales travaillent en harmonie pour «résoudre des problèmes liés à ce secteur appelé, impérativement, à intégrer l’économie nationale à travers une série de mesures notamment fiscales», a-t-il dit. Il faut rappeler que l'économie informelle est l'activité économique qui est réalisée sans que l'activité fasse l'objet d’un regard et d'une régulation de l'Etat.

Enfin le ministre a renouvelé les engagements de l’Etat de mettre en œuvre toutes les décisions prises le 30 avril 2022 dans le cadre du dialogue social. Celles-ci ont porté sur la signature d’une charte du dialogue social et l’institutionnalisation de celui-ci.

Les résultats de ce dialogue social de 2022 ont également porté sur l’augmentation du SMIG pour les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, de 10% sur deux ans, ainsi que l’alignement du SMAG agricole sur le SMIG (vers 2028), l’augmentation du SMIG pour le secteur public à 3.500 dirhams par mois, ainsi que la révision des conditions nécessaires pour bénéficier de la pension de vieillesse dont le nombre de jours de cotisations retenu passe de 3.240 à 1.320.

Par Chakir Alaoui et Khadija Sabbar
Le 31/05/2022 à 19h56