Concours des avocats: une fausse circulaire du ministre de la Justice sème le doute

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et membre du PAM. . MAP

Revue de presseUne circulaire comportant des instructions confidentielles du ministre de la Justice à l’adresse des superviseurs de l’examen d’accès à la profession d’avocat a été diffusée sur l’application WhatsApp. Le ministère dément. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 04/08/2023 à 21h00

Le contenu d’une circulaire ministérielle attribuée au ministre de la Justice a fuité sur un réseau social. La note, qui a été diffusée sur WhatsApp, comportait des instructions confidentielles sur la manière de corriger les épreuves écrites et de superviser les épreuves orales du concours d’accès à la profession d’avocat. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (5 et 6 août), que la diffusion de cette circulaire a suscité beaucoup d’interrogations. D’ailleurs, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a déposé une plainte auprès du procureur général du Roi près la cour de cassation et président du ministère public lui demandant d’ouvrir une enquête.

Un communiqué de ce ministère souligne: «Depuis quelques jours, une vidéo qui circule sur l’application WhatsApp montre une circulaire attribuée au ministre de la Justice intitulée «Note confidentielle non imprimable et non transcriptible». Par cette circulaire, le ministre de la Justice aurait donné ses instructions aux membres de la commission d’examen d’accès à la profession d’avocat sur la manière de corriger les épreuves écrites et de superviser les épreuves orales. En conséquence, le ministre a déposé une plainte officielle auprès de la présidence du ministère public».

Dans ce communiqué, le ministère de la Justice dément avoir produit ce document, rapporte Assabah. La personne qui l’a rédigé, ajoute la même source, a exploité l’identité visuelle du ministère et fabriqué des faits fictifs en utilisant un cachet et une signature falsifiés du ministre: «Elle l’a par la suite diffusé sur l’application précitée dans le but de porter atteinte à la crédibilité des institutions et de semer le doute sur le bon déroulement de l’examen d’accès à la profession d’avocat», conclut le communiqué.

Dans le même contexte, le tribunal de première instance de Rabat a condamné Amine Nasr Allah, l’une des figures les plus en vue de la protestation contre la validité du premier concours, à un mois de prison avec sursis. Le mis en cause a été accusé par une candidate de tricher lors des épreuves écrites en présence des membres de la commission de surveillance. Une vive querelle a ensuite opposé les deux antagonistes au cours de laquelle la candidate a accusé Nasr Allah de l’avoir menacée de mort.

Par Hassan Benadad
Le 04/08/2023 à 21h00