Jusqu’ici, le volume des sept contrats-programmes signés entre l’État et les régions s’est élevé à une enveloppe de 34,9 milliards de dirhams, qui a permis de financer 286 projets, a indiqué le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit lors de la séance des questions orales de la Chambre des représentants, ce lundi 29 janvier.
«La régionalisation avancée est un choix, et non un objectif. Car même si ce grand projet progresse peu, il avance à travers des contrats-programmes signés entre l’État et les conseils régionaux, et ce, en partenariat avec les collectivités locales», a-t-il précisé.
Abdelouafi Laftit a toutefois reconnu que divers obstacles se posent devant la mise en oeuvre rapide de cet immense chantier, indiquant que son département n’avait jusqu’ici validé que six programmes de développement rural (PDR) dans l’ensemble des 12 régions, car ces derniers consistaient en des plans particulièrement élaborés. Un niveau qualifié de «très faible» par les députés de l’opposition, qui ont demandé au ministère de l’Intérieur et aux régions de se s’engager davantage.
À ce propos, le ministre a révélé que pour mieux faire avancer leurs projets de développement, les conseils des douze régions avaient décidé de se doter chacun «d’un secrétaire général» en charge du suivi et de l’exécution desdits projets. Devant les parlementaires, Abdellatif Laftit a justement évoqué la question des ressources humaines qualifiées, dont il faut impérativement doter les régions. «Nous sommes confrontés à ce problème, car le capital humain est essentiel», a-t-il souligné.
La question de l’insuffisance des financements chez les collectivités territoriales a été également l’un des thèmes abordés lors de cette séance des questions orales. «Les recettes fiscales locales, notamment au niveau des municipalités, restent faibles, car il existe un problème de recouvrement des taxes impayées», a argumenté le ministre, appelant les municipalités a conclure des partenariats avec le secteur privé. «Il ne faut pas que les municipalités investissent elles-mêmes, car leurs recettes sont insuffisantes par rapport à leurs ambitions», a estimé Abdelouafi Laftit.
Le ministre a aussi fait un exposé sur le dossier des terrains collectifs et leurs ayants droit. Sur ce point, il a indiqué que la superficie des terres soulaliyates qui ont bénéficié d’une immatriculation à la conservation foncière est passée de 500.000 hectares à 5 millions d’hectares. Outre l’agriculture, ces terres devraient aussi intéresser des investissements dans le domaine des énergies renouvelables.