Chacun à sa manière, l’Algérie et l’Espagne réagissent à la visite du patron du FBI au Maroc

Le patron du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi, avec Christopher A. Wray, directeur du FBI américain, le 21 février 2023 à Rabat.

Revue de presseAlors qu’elle témoigne de l’importance de la coopération bilatérale entre le Royaume et les Etats-Unis, la visite du patron du FBI au Maroc a suscité différentes réactions chez les voisins, entre suivi en Espagne et inquiétude en Algérie. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 28/02/2023 à 19h42

Le 21 février dernier à Rabat, le directeur général de la Sûreté nationale et de la surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a reçu le patron du FBI (Federal Bureau of Investigation), Christopher Wray. Ce dernier s’est rendu dans le cadre d’une visite du travail à la capitale du Royaume, à la tête d’une délégation sécuritaire de haut niveau, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 1er mars.

Lors de cette rencontre, celui qui préside aux destinées du principal service fédéral de la police judiciaire et de renseignement intérieur américain a abordé avec son homologue marocain plusieurs sujets d’intérêts communs, notamment ceux liés à la lutte contre les menaces émergentes et les défis que représentent les groupes terroristes extrémistes ainsi que les réseaux criminels transnationaux organisés.

D’après la DGST, cette visite témoigne de l’importance de la coopération bilatérale en matière de sécurité entre le Maroc et les Etats-Unis, basée sur un partenariat marqué par la volonté commune de consolider la sécurité et la stabilité régionales et internationales. Pour autant, cette visite a suscité plusieurs réactions chez les voisins du Royaume, notamment l’Algérie et l’Espagne qui ont réagi différemment.

En Espagne, la presse ibérique a suivi avec intérêt la visite du patron du FBI au Maroc, en proposant des analyses sur le contexte, l’importance et les enjeux de cet événement qui va marquer les relations bilatérales entre le Royaume et les Etats-Unis d’Amérique. C’est le cas par exemple du journal Atalayar qui a rappelé que c’est la deuxième rencontre entre Abdellatif Hammouchi et Christopher Wray.

De son côté, la presse algérienne, notamment le quotidien Achourouk, proche de la junte militaire au pouvoir, a tenté d’éclipser l’événement, en publiant une série d’articles présentant l’Algérie comme la force régionale capable de maintenir la paix dans la région et de lutter efficacement contre le terrorisme au Sahel. Et comme d’habitude, ces articles n’ont pas manqué d’accuser le Maroc, décrit comme «source de danger».

Par Khalil Rachdi
Le 28/02/2023 à 19h42