La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a poussé un ouf de soulagement après l’approbation de la version préliminaire du règlement intérieur du conseil de la ville lors d’une session on ne peut plus houleuse, tenue jeudi dernier.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (23 et 24 octobre), que ce projet sera finalisé après l’introduction des amendements avant la tenue de la deuxième session extraordinaire à la fin du mois courant. La maire a trouvé la parade en appelant ses pairs à procéder d’abord à un vote préliminaire tout en appelant les groupes des partis à tenir une réunion de coordination à l’issue de la séance.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette session, qui a duré plus de deux heures trente, s’est transformée en foire d’empoigne. Le désordre, la succession des points d’ordre, les coups bas, les procès et les interventions anarchiques ont caractérisé la session d’un conseil qui bénéficie pourtant d’une majorité confortable. Il s’est avéré, en effet, qu’il existe des voix dissonantes au sein même de la coalition (RNI, PAM et PI) qui se sont ralliées à celles de l’opposition pour participer à ce vacarme indescriptible.
Le quotidien Assabah rapporte que le vice-président de l’arrondissement d’Ain Sebaa, Karim Glaibi (PAM), a monopolisé la parole comme il l’avait fait, dans la matinée, lors de la session extraordinaire du conseil préfectoral. Assis à côté du président du conseil préfectoral Saïd Naciri (PAM), il a vivement critiqué la méthodologie adoptée pour gérer la période qui sépare l’élection du conseil de la ville de la session extraordinaire consacrée à l’adoption du règlement intérieur. Le PAMiste, converti en opposant, a martelé que l’équipe dirigeante a échoué dans son premier examen en n’optant pas pour une approche participative.
Il a ainsi reproché au bureau dirigeant d’avoir empêché le groupe de chaque parti de participer à l’élaboration du projet et de se mettre d’accord sur les amendements avant le début de la session. Les membres du conseil, ajoute-t-il, ont reçu tardivement les copies du projet et n’ont même pas eu le temps de le consulter et a fortiori d’y introduire des observations. Les interventions et les demandes récurrentes des points d’ordre de Karim Glaibi ont irrité ses pairs de la majorité, qui lui ont reproché de s’attaquer à la présidente du conseil de la ville de manière déplacée. La maire Nabila Rmili a toutefois réussi à calmer les esprits en affirmant que chacun a le droit d’exprimer ses positions et ses opinions.