La commune urbaine de Casablanca souffre d’un déficit de recettes, surtout de taxes communales. La remarque vient d’être soulevée par le wali de la région de Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, qui a interpellé les décideurs de la mairie sur cette question.
D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 27 et 28 avril, «le reste à recouvrer au niveau de la mairie de Casablanca et de ses arrondissements communaux dépasse les dix milliards de dirhams».
«La mobilisation de ces recettes fiscales permettrait à la métropole de financer des projets structurants et les infrastructures d’accueil relatives aux compétitions sportives de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030, sans attendre le soutien financier du ministère de l’Intérieur et les contributions des autres départements gouvernementaux», indiquent les mêmes sources.
En plus de la mairie, poursuit le quotidien, «le wali aurait également invité les responsables de l’administration territoriale à Casablanca à accélérer la cadence en vue d’accompagner la ville pour 2030».
Par ailleurs, rappelle le quotidien, «le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, avait pointé du doigt le système fiscal actuel des collectivités territoriales». Dans sa réponse à une question orale à la chambre des conseillers, ajoute le quotidien, le ministre avait fait savoir que «les recettes générées par le système fiscal des collectivités territoriales sont estimées à 9 milliards DH». Ce qui ne reflète pas les capacités fiscales réelles du secteur.
A ce propos, le ministre avait fait remarquer que «ce système fait face à des contraintes limitant la réalisation de la justice fiscale, liées notamment au mode de calcul de la valeur locative sur la base de laquelle les taxes professionnelles, d’habitation et des services communaux sont imposées».
De même, «le ministre a relevé la faiblesse de la coordination entre les différents intervenants dans le domaine, à l’instar de la Direction générale des impôts (DGI), la Trésorerie générale du Royaume (TGR), les collectivités territoriales, l’Agence nationale de la conservation foncière et la direction du secteur de l’eau et de l’électricité».