Campagne électorale: les chefs de partis interviennent pour stopper la violence

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Revue de presseKiosque360. Les dirigeants des partis politiques s’allient pour lutter contre la violence lors de la campagne électorale. Des événements déplorables ont déjà été recensés dans ce cadre.

Le 02/09/2021 à 19h23

Des dirigeants de partis politiques que tout oppose, qui parlent de la même voix à quelques jours des échéances électorales, cela n’arrive pas tous les ans. Et pourtant, cette fois, ils ont tous décidé de lutter main dans la main contre les violences lors des campagnes que mènent leurs partisans.

Dans son édition du vendredi 3 septembre, Al Ahdath Al Maghribia écrit que les patrons des principaux partis en lutte pour les prochaines élections ont voté l’armistice. Ceci intervient alors que plusieurs incidents ont été rapportés ces derniers jours entre les partisans de certaines formations politiques. La publication se réfère aux propos tenus par Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, lors de son intervention mercredi sur une chaîne radio.

Le représentant du Tracteur a ainsi expliqué avoir eu des conversations téléphoniques avec Saâd-Eddine El Othmani (PJD), Nizar Baraka (Istiqlal), Aziz Akhanouch (RNI) et Mohand Laanser (MP) durant lesquelles ils se sont tous mis d’accord pour lutter ensemble contre tout ce qui peut entraver la bonne marche de la campagne électorale et nuire à l’image démocratique du royaume sur la scène internationale. Le SG du PAM faisait ainsi référence aux violences qui peuvent parfois éclater entre les partisans des partis lorsqu’ils se croisent sur le terrain.

Comme l’explique le journal, si la bataille est légitime entre les partis politiques à la veille des élections, celle-ci doit rester saine et respecter l’esprit de la compétition. Or, dans certaines circonscriptions, des violences déplorables ont été enregistrées, menaçant parfois même la sécurité des citoyens.

Al Ahdath Al Maghribia rapporte l’exemple de ce qui s’est récemment passé dans la commune de Oulad Azzouz, dans la province de Nouaceur. Des partisans du RNI et du PAM qui y faisaient campagne se sont croisés dans la rue et leur rencontre a rapidement basculé dans la violence, avec pour résultat des voitures endommagées. Le RNI s’est alors empressé de publier un communiqué dans lequel il a condamné les faits, rappelant que tout acte de violence est intolérable au sein de la formation. Il a également appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ce qui s’était passé, réclamant des comptes à toute partie dont la responsabilité est prouvée dans ces violences.

De son côté, le PAM a préféré prendre position du côté des siens, en dénonçant des actes de violences ayant ciblé ses candidats dans certaines circonscriptions. Comme le rapporte également Al Ahdath Al Maghribia, les événements de Oulad Azzouz ont également fait réagir des leaders de partis qui n’ont pourtant pas été impliqués dans ces violences. C’est le cas notamment de Saâd-Eddine El Othmani qui, tout en rappelant qu’aucune violence n’a pour le moment ciblé ses candidats, a insisté sur le refus de tout acte du genre qui entraverait la bonne marche de la campagne et affecterait l’image du Maroc.

Par Fayza Senhaji
Le 02/09/2021 à 19h23