Contrairement à l’annonce qui a été faite par la ministre sud-africaine des affaires étrangères, le Maroc n’a, à aucun moment, fait de demande d’adhésion aux Brics.
C’est ce que vient de confirmer une source au ministère des affaires étrangères, relaie Al Ahdath Al Maghribia, ce lundi 21 août.
Cet interlocuteur nie également l’intention du Maroc à assister à une réunion Brics-Afrique qui se tient en marge du Sommet des groupement économique prévu, en début de semaine, à Johannesburg.
Pour le Royaume, souligne le quotidien, il n’a jamais été question de répondre positivement à l’invitation à cette réunion Brics-Afrique ou de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit.
Que ce soit pour l’hypothétique candidature du Royaume à l’adhésion aux Brics ou à son éventuelle participation à la réunion Brics-Afrique, prévue ce 24 août, cet interlocuteur du département des affaires étrangères précise qu’il ne s’agit pas d’une initiative des Brics ou de l’Union Africaine.
C’est une invitation émanant de l’Afrique du Sud, à titre national. «C’est une réunion organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain», a-t-il expliqué au quotidien.
Le Maroc a donc examiné cette invitation sur la base de ses relations bilatérales, tendues, avec ce pays.
D’où cette décision de ne pas y donner suite.
C’est que l’Afrique du Sud, qui a toujours manifesté une hostilité primaire vis-à-vis du Royaume, a pris de manière systématique des positions négatives et dogmatiques sur la question du Sahara marocain.
«Pretoria a ainsi multiplié, à titre national et au sein de l’Union Africaine, des agissements notoirement malveillants à l’endroit des intérêts supérieurs du Maroc», explique Al Ahdath Al Maghribia.
Dans une déclaration relayée par le quotidien, le président du think tank américain Global Policy Institute, Paolo Von Schirach, a confirmé que l’Afrique du Sud, dirigée par l’African National Congress (ANC), se trouvait toujours sous l’emprise de positions caduques, qui se fondent sur une idéologie obsolète et révolue.
La position de l’Afrique du Sud vis-à-vis du Maroc est purement idéologique et ne repose pas sur des faits, a-t-il expliqué, repris par le quotidien.
Il n’est pas surprenant de voir l’Afrique du Sud instrumentaliser des événements comme la réunion Brics-Afrique pour nuire aux intérêts du Royaume, a aussi souligné cet expert.
Selon l’interlocuteur interrogé par le quotidien au ministère des affaires étrangères, la diplomatie sud-africaine est connue pour sa gestion légère, improvisée et imprévisible en matière d’organisation de ce genre d’évènements.
Pour preuve, a expliqué cette source, les entorses protocolaires délibérées et provocatrices qui ont émaillé l’invitation du Maroc à cette réunion.
Pire encore, de nombreux pays et entités semblent avoir été arbitrairement invités par le pays hôte, sans qu’il n’y ait de réel fondement à leur présence, et sans aucune consultation préalable avec d’autres pays membres des Brics.
Par ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia souligne que s’agissant de la relation entre le Maroc et les Brics, la diplomatie sud-africaine s’est arrogée le droit de parler du Maroc et de sa relation avec ce groupement, sans avoir consulté les autres membres au préalable.
Il s’agit là d’approximations qui ne reflètent aucunement la réalité.
Le Maroc entretient, certes, des relations bilatérales avec les quatre autres membres du groupement, mais n’a de fait jamais formellement fait acte de candidature aux Brics.