Brahim Ghali devant la justice: le récit d’un fiasco signé Alger-Madrid

De gauche à droite: Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol, Brahim Ghali, chef du Polisario, et Abdelmadjid Tebboune, président algérien.

De gauche à droite: Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol, Brahim Ghali, chef du Polisario, et Abdelmadjid Tebboune, président algérien. . Le360 (photomontage)

La comparution, actée, du chef du Polisario devant la Justice espagnole, mardi 1er juin, signe l’échec d’une stratégie d’évitement adoptée par le front séparatiste et ses soutiens à Alger et Madrid. Voici le film des événements qui ont, au final, donné raison au Maroc, même si la confiance de Rabat envers son voisin du nord est largement entamée.

Le 30/05/2021 à 11h21

Brahim Ghali sera finalement entendu par la Justice espagnole. Le chef des séparatistes du Polisario comparaît mardi 1er juin prochain à 10h00 heures locale, par visioconférence, devant le juge d’instruction Santiago Pedraz, de la Audiencia Nacional, la plus haute juridiction pénale en Espagne.

Ce sera depuis sa chambre à l’hôpital de San Pedro, à Logroño, où il a été admis à la fin du mois d'avril dernier pour des complications liées au Covid-19. Citée par l’agence officielle espagnole d’information, EFE, une source judiciaire a certifié que cette audition aura bel et bien lieu. Cette comparution est «certaine» et «toutes les garanties quant à son déroulement ont été réunies», a-t-elle assuré.

Remis sur pied après un mois d’hospitalisation et de convalescence, le chef séparatiste, âgé de 72 ans est en état d’être entendu. Au grand dam d’Alger qui a tout fait pour éviter au soi-disant président d’un Etat de comparaître devant la justice comme un criminel.

Les charges qui pèsent sur Brahim Ghali sont lourdes. Deux plaintes majeures, sur un total d’au moins quatre, ont été retenues contre lui et il devra y faire face dès ce mardi. La première est portée par l’activiste Fadel Breica, un citoyen espagnol d’origine sahraouie, qui poursuit Ghali et d’autres membres du Polisario pour des faits de torture subis dans les camps du Polisario de Tindouf (en Algérie) en 2019. Fadel Breica accuse aussi Brahim Ghali & co de détention illégale et d’atteintes graves aux droits de l’homme.

La seconde plainte émane de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (Asadeh). Brahim Ghali y est accusé de génocide, de meurtre, de terrorisme, de torture et de disparitions, entre autres, avec comme marqueur l’assassinat de près de 300 ressortissants espagnols, dont des pêcheurs, aux larges des îles Canaries. La réouverture de ce dernier dossier est d’autant plus importante que l’enquête, enclenchée depuis 2008, avait failli être classée en 2020 en raison de l’absence de réponse de l’Algérie, qui accueille et protège les dirigeants du Polisario, à des convocations formulées trois ans plus tôt par la justice espagnole.

Mépris de la loiA elle seule, cette comparution du séparatiste en chef est vécue comme une humiliation par la direction du Polisario et par son tuteur algérien. Admis dans le secret le plus total sur le sol espagnol sous une fausse identité, celle d’un citoyen algérien dénommé Mohamed Benbatouche, Brahim Ghali devait en sortir, sans coup férir, une fois remis de sa maladie. Dans l’illégalité la plus absolue et dans des circonstances dignes d’un mauvais polar qui a vu les autorités espagnoles se rendre complices d’une junte militaire algérienne habituée aux pratiques mafieuses pour arriver à ses fins. Le tout, au mépris de l’Etat de droit et des droits de l’homme dont se réclame la démocratie européenne qu’est l’Espagne.

La direction du Polisario et le régime algérien, par la voix de son agence de presse, ont mis plusieurs jours avant de reconnaître que Brahim Ghali se trouvait en Espagne. Même quand la cheffe de la diplomatie espagnole a reconnu que Brahim Ghali avait été accueilli en Espagne «pour des raisons strictement humanitaires», le Polisario et le pouvoir algérien ne se sont résolus à citer le pays où est hospitalisé le séparatiste en chef qu’après que le scandale de son affaire a fait le tour du monde. Ce qui le signe de leur extrême gêne et de leur impréparation totale à un scénario où le transfert de Ghali de l’Algérie en Espagne aurait été éventé.

Il y a pire que la révélation d’une opération, supposée demeurer secrète: la convocation de Brahim Ghali par la justice. Ce dernier avait, dans un premier temps, refusé de signer sa convocation devant la Justice, au motif qu’il devait au préalable en référer à ses supérieurs algériens, par la voix de l’ambassade d’Alger à Madrid, et «à des personnes de confiance». Il a finalement dû céder et a fini par nommer un avocat, en la personne de Manuel Ollé, spécialiste du droit pénal international et rémunéré dans cette affaire sur le dos du contribuable algérien, étant donné que ce sont les généraux aux commandes chez le voisin de l’Est qui vont payer la note. Celle-ci promet au demeurant d’être salée.

Si Brahim Ghali a accepté de comparaître, c’est que ces mêmes généraux ne lui en ont pas laissé le choix. Entre sa première réaction de refus et la seconde où il a déclaré consentir à se présenter devant le juge d’instruction, une délégation militaire a fait l’aller-retour, le lundi 24 mai, d'Alger à Madrid. Une série de réunions avec des commandants militaires espagnols de l'état-major général de la défense ont eu lieu ce jour-là, probablement pour négocier une «autre» sortie, soit une exfiltration du chef du Polisario.

Hasard du calendrier ou suite logique d’évènements tels que voulue par Alger, l’arrivée de la délégation algérienne est intervenue au lendemain de la sortie médiatique du bras droit de Brahim Ghali, le dénommé Salem Lebsir. Ce dernier a affirmé sans sourciller au média Ok Diario que le patron du Polisario ne comparaîtra pas le mardi 1er juin 2021 devant le juge Santiago Pedraz. «Il quittera l’Espagne, il n’ira pas devant le juge», a ainsi affirmé Salem Lebsir.

Survenue au plus haut de la crise entre l’Espagne et le Maroc, qui dénonce un accueil illégal d’un supposé criminel de guerre au pays même où il est objet de plaintes, cette hypothèse d’une «grande évasion» a mobilisé tous les services de sécurité en Espagne, qui ont instauré une surveillance rapprochée et 24h/24 pour éviter que Brahim Ghali ne s’échappe. Une éventuelle fuite équivaudrait à jeter de l’huile sur le feu, déjà bien attisé, de la crise entre le Maroc et l’Espagne à cause de cette affaire.

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, comme de l’ambassadrice du Souverain à Madrid, Karima Benyaich, le Royaume a été on ne peut plus clair: toute sortie du territoire espagnol par le même procédé ayant présidé à son admission (secret, fausse identité, illégalité) ne fera qu’aggraver la situation. Ce sera l’escalade de trop qui constituerait un point de rupture dans les relations entre les deux pays... Les autorités espagnoles semblent vouloir l’éviter, mais sans rompre l’engagement donné au régime algérien: Brahim Ghali quittera l’Espagne après sa rémission sans être inquiété.

Une confiance trahieCette comparution constitue à ce titre une défaite pour l’actuel gouvernement espagnol, dirigé par Pedro Sánchez. Ce dernier a non seulement apporté des garanties au pouvoir algérien, sa ministre des Affaires étrangères ayant dans un premier temps certifié que Brahim Ghali, une fois guéri, quittera l’Espagne pour «son pays», mais ne doutait pas du degré d’incompétence des services de renseignements algériens qui n’ont pas su garder secrète l’opération. Résultat: l’Espagne se retrouve empêtrée dans une grave crise avec le Maroc, alors que l’enjeu n’en valait pas la peine.

La Justice espagnole, supposée indépendante, a rejeté la demande de l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme de décréter des mesures conservatoires contre Ghali (retrait du passeport et placement sous surveillance judiciaire) pour éviter sa fuite. En dépit de cette fin de non-recevoir, Brahim Ghali devra répondre des accusations gravissimes dont il fait l’objet.

Si une première justice est d’ores et déjà rendue avec cette première audition, rien ne dit cependant que l’Espagne ne va pas intervenir pour saboter le cours normal d’un procès à venir. A l’apaisement, Madrid a ces derniers jours opté pour l’escalade. Preuve en est la sortie, pour le moins hasardeuse, de la première vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo, à la télévision régionale andalouse Canal Sur. Vendredi 28 mai dernier, elle déclarait que le Maroc a dépassé «la limite de bon voisinage» pour avoir permis un «assaut des frontières espagnoles dans la ville autonome de Sebta». Elle en oublie que la crise avec le Maroc est née sur fond des transfert, accueil et hospitalisation du chef du Polisario en Espagne, alors qu’il y fait l’objet de plusieurs plaintes pour torture, crimes de guerre et viols.

La comparution devant un juge du chef du Polisario, mardi prochain, est une catastrophe pour l’Algérie qui voulait à tout prix éviter que son protégé ne soit traîné devant la justice. Elle est aussi un échec pour l’exécutif espagnol qui n’a, à aucun moment, envisagé ce scénario quand il a donné à Alger son accord d’accueillir Brahim Ghali sous un nom d’emprunt.

Par Tarik Qattab
Le 30/05/2021 à 11h21

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Fort heureusement, le ridicule ne tue pas Et dire que les généraux à Alger au pouvoir depuis l'indépendance et qui ont ruiné leur pays par leur mauvaise gouvernance de l'Algérie..triompher Cette mafia militaire au pouvoir va payer au prix fort , la défense de ce criminel des mercenaires du Polisario, en engageant un grand avocat espagnol spécialiste du droit international au détriment du peuple Algérien qui manque de tout Ce pantin Cette marionnette, Ibrahim Ghali alias Mohammed Ben Batouche passera devant la justice epagnole. C'est l'état de droit qui va triompher. Ce qui réjouis les démocrates Vive le Sahara Marocain A bas la junte militaire Algérienne au pouvoir dont les heures aux commandes de l' Algérie sont comptées..

👍👍👍🤲☝️👍👍👍🇲🇦oui Bentaza.Bientot on verra le châtiment de Brahim Ghali ce salaud par le juge droit et sévère .Que le Maroc se défend et se triomphe .👍☝️🤲

Rebonjour, Quel passeport la justice pourra retirer à ce ghali, il n'en a pas, ne peut pas en avoir, et a un falsifié, même l'Espagne qui délivre des passeports à on ne sait comment les nommés ne peut pas le lui livrer, il s'est fait un apartheid en renonçant au Maroc, pourquoi est ce qu'on ressorte pas encore tous les témoignages des victimes de ce ghali, et il y'en a des centaines, qu'est ce qu'on attend ? Beaucoup de prisonniers à Tindouf ont souffert d'autres mutilés avant leur exécution, A l'époque le polisario pratiquait la guerre de la terreur, quand il attaquait par surprise, il proposait à ces prisonniers soit l'enfer des prisons dans des trous soit l'égorgement, C'est véridique j'ai connu des gents qui sont devenus des malades mentales par cette guerre. ghali est un criminel.

Bonjour, Puisque ce n'est plus possible d'éliminer ce ghali, peut être trouveront ils des arguments pour retarder son audition en attendant de trouver une impossible échappatoire. Mais ils savent que tous les gouvernements du monde entier suivent avec attention l'affaire, sans oublier les espagnols eux-mêmes.

Oui il sera devant la justice mais la justice peut coopérer avec le gouvernement pour blanchir le bourreau de ghali

La photo! Le mauvais (Pedo), le truand (POLIZBEL) et le vieux alcoolique dzairi, une belle brochette de têtes à claque! le Maroc a juste dit stop à ces hypocrites, racistes et colonisateurs espagnols, cette politique de non respect aux INTÉRÊTS du Maroc ne marche plus! Prendre partie contre notre intégrité territoriale (le clébard ben batouche) est tout simplement inadmissible pour un vieux partenaire stratégique et le premier partenaire économique, alors que le Maroc l'a dit à haute voix et clairement, est pour l'intégrité territoriale espagnole (le cas Catalan et Basque). Inch'Allah d'autres vagues de subsahariens suivront pour inonder nos villes occupées et démerdez-vous avec! Le Maroc n'est ni votre concierge, ni votre garde de sécurité privé et vous n'avez rien à y faire en Afrique.

La vérité et la bonne foi finissent toujours par triompher. Que ceux qui croient à la thèse separatiste se decideent enfin de revenir à la réalité et se demettre une fois pour toute d'une utopie et d'un rêve qui ne sont que dans leur imagination.

Il faut demander son extradition vers le Maroc le plus vite possible. C'est un terroriste marocain ayant commis des crimes atroces à Tindouf et au Sahara!! Pas moins que la condamnation à mort par pendaison !!

Il faut faire de sorte que les USA interviennent pour le confondre encore plus dans l'affaire de l'exécution de sang froid d'un citoyen Américain.

Sans oublier l'Espagne qui a souvent abriter des terroristes à travers le monde, notamment un ressortissant Vénézuélien recherché par les États-Unis.

Ce misère espagnol qui a mis son peuple dans cette supercherie et vouloir passer au-dessus des lois de son pays, voudras sortir vainqueur.Il est trop fière comme le Teboun,ils vont tout faire pour inversée la situation,tout s'achètent en Espagne.

Le royaume du Maroc doit libérer ses territoires marocains spoliés Sabta mililia les îles zaafarines et tindouf.notre intégrité nationale est au dessus de toutes considérations:aucunes négociations avec les terroristes et leurs mentors mafieux.

Une chose et sûre le régime de cette démocratie déguisée d'Espagne hypocrite et démasqué vis-à-vis de la communauté internationale et une confirmation pour le Maroc que l'espagne et un pays qui a trahi et comploter derrière le dos donc un pays qu'il faut ce méfié et un ennemi

L'objectif de la diplomatie Marocaine a été atteint. Le prétendu "chef du polisario et président d'une république ,membre fondateur de l'Union Africaine " doit comparaitre devant un tribunal espagnol (et devant l'opinion publique internationale), pour des faits de torture subis dans les camps du Polisario de Tindouf (où est installé le pays fondateur de l'Union Africaine), de détention illégale , d’atteintes graves aux droits de l’homme, de génocide, de meurtre, de terrorisme, de torture et de disparitions... Même si l'Espagne l'autorise à revenir "dans son pays" (c-à-d Tindouf),il n'a plus aucune crédibilité. D'ailleurs, il n'en avait jamais! L'incident nous a donné ,en outre, une occasion d'or pour mieux connaitre les véritables intentions de l'Espagne et les considérer pour le futur.

Les états voyous et escrocs des deux coté de la méditerranée se sont découverts au plein jour, les USA doivent se rigolé doucement en prenant acte de ces agissements dignes des mafiosos

Je trouve comme même que nous avons donner trop d’importance à ce ghali qui n’est in fine qu’un produit de de l’Algerie. Arrêtons de lui faire de la publicité, avant cette affaire il n’y avait pas un espagnol sur 100000 qui connaissait cet individu. Aujourd’hui tout l’Europe en parle! Arrêtons, arrêtons il était personne nous somme entrain d’en faire quelqu’un. Qu’il aille en prison ou en enfer mais arrêtons !

Sahara marocain, je suis tout à fait du même avis que vous. D’ailleurs, j’ai appris aujourd'hui que même les Usa sont maintenant de la partie car, ce criminel aurait exécuté un citoyen américain qui était un interprète pour l’onu!

Du tout! Aucune publicité pour le chef des chiens polizbel, mais plutôt une grosse humiliation internationale ce truand, criminel et génocidaire ben batouche y compris sa mama la junte dictatoriale Dz, qui arme, finance et héberge ses TERRORISTES polizbel...Dans le même sillage l'idiote diplomatie espagnole en a pris pour son grade (magouilles) envers son 1er partenaire économique, stratégique et ami selon les dires du gouvernement espagnol...En résumé les choses sont aussi claires que l'eau de roche...La cocue dans cette histoire est plutôt la junte dictatoriale militaire Dz qui se retrouve et se retrouvera toujours assise sur ce cactus géant Marghibi sans aucune solution pour son rat d'égout POLIZABEL (+45 ans)...c.à.d le bronzage éternel dans la fournaise de Lahmada au HARKILAND...

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