Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), a convoqué et présidé ladite réunion, dont l’objectif était de d’apaiser les tensions qui règnent au sein du Conseil de la ville de Rabat, notamment entre les élus du parti de la Colombe.
Une mission qui a confirmé, selon des sources indépendantes, les nombreux griefs qui se sont accumulés contre la maire RNI, à laquelle il est reproché une gestion «unilatérale et improductive de la mairie depuis son arrivée à sa tête, en 2021». De l’avis de nombreux observateurs, la maire de Rabat, l’une des plus importantes du Royaume, est l’unique parmi les municipalités des grande villes à vivre une telle situation.
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Lors de cette réunion, à laquelle ont participé des membres du Bureau politique du RNI, ainsi que le nouveau groupe des 17 conseillers municipaux du parti, avec à leur tête Saïd Tounarti, il est apparu que les efforts de réconciliation sont restés lettre morte, les opposants à la maire refusant d’agir «dans un climat malsain et des directives prises à l’emporte-pièce».
Les habitants de Rabat ne semblent pas non plus satisfaits du travail de leur maire. À titre d’exemple, ils n’ont pas oublié qu’elle avait, dès son arrivée à la tête du Conseil de la ville, décidé d’augmenter les taxes imposées aux cafetiers et milité pour la réinstallation des horodateurs et l’usage des sabots immobilisant les voitures.
Récemment encore l’élue avait pris, lors d’une réunion jugée illégale par des membres du conseil municipal, la décision d’amputer les budgets des arrondissements aux dépens des activités culturelles.
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La réunion du 26 septembre avec Aziz Akhannouch a été l’occasion de dresser un diagnostic de la situation, état des lieux qui s’est avéré «défavorable» à la présidente du Conseil, selon les mêmes sources.
Pour rappel, selon le règlement intérieur, une motion de censure ne peut être déposée qu’une fois que la maire aura épuisé la moitié de son mandat de six ans, entamé en 2021. Mais ses opposants semblent déterminés et n’ont désormais qu’une idée en tête: insister pour contraindre la maire à la démission.
Vont-ils y réussir? Là est toute la question. La wilaya de Rabat reste quant à elle dans l’expectative, préférant une position de neutralité cadrant avec le slogan: «Lavez votre linge sale entre vous».