Affaire Ouahbi: le PJD disposerait de cellules «dormantes» au sein de tous les partis

Abdellatif Ouahbi, chef du groupe parlementaire du PAM

Abdellatif Ouahbi, chef du groupe parlementaire du PAM . DR

Revue de presseKiosque360. Les attaques acerbes de Abdellatif Ouahbi à l'encontre de ses camarades font beaucoup jaser. Un dirigeant du RNI va jusqu’à y voir le signe d'une présence de cellules dormantes du PJD au sein de tous les partis.

Le 08/11/2016 à 00h27

Abdellatif Ouahbi, dirigeant du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a manifestement secoué la direction de son parti, de même qu'il a choqué d’autres partis amis. Un dirigeant du Rassemblement national des indépendants (RNI) est ainsi allé jusqu'à déclarer que le Parti au pouvoir, le PJD, disposait de cellules dormantes au sein de tous les autres partis. Ces cellules seraient, d'après lui, prêtes à agir d'abord contre les alliés, rapporte le quotidien Assabah dans son numéro de ce mardi 8 novembre. Reprenant les déclarations de Abdellatif Ouahbi qui avait réclamé la démission de la Direction de son parti, suite à l'échec aux dernières législatives, le dirigeant du RNI a en effet affirmé que nombre de personnes étaient prêtes à conduire des complots au sein même des partis dont elles sont membres, avec l’aide de parties extérieures, comme cela a été le cas avec l’USFP et le RNI, ajoute le journal. Dans ce contexte, il a accusé certains membres dirigeants de partis nationaux de jouer le jeu du PJD. Et de citer l’exemple de Abdellatif Ouahbi, membre du Bureau politique du PAM. Ce dernier aurait, selon lui, été chargé par le PJD de s'attaquer aux siens, souligne Assabah, qui précise que le dirigeant du parti de la Colombe est allé jusqu’à accuser Abdelilah Benkirane de mener une guerre, derrière les rideaux, contre les dirigeants d’autres partis, rappelant à ce propos les attaques continues dont fait l'objet le président du RNI, Aziz Akhannouch. Des attaques menées par les «brigades électroniques» du PJD, sur les réseaux sociaux. Pour sa part, renchérit Assabah, Mohamed Boussaid, l’ancien ministre des Finances au sein du gouvernement Benkirane, a souligné que le RNI n’avait pas besoin d’intermédiaire pour dialoguer avec le PJD, les deux partis se connaissant et ayant travaillé ensemble avec sérieux et abnégation, en dépit des différends.

Par Mustapha Nouri
Le 08/11/2016 à 00h27