Le roi Mohammed VI a commencé son règne par un geste d’une haute symbolique: exprimer sa confiance au gouvernement d’alternance que dirigeait, depuis le printemps 1998, feu Abderrahmane Youssoufi. La transition entre les deux règnes se fit dans une totale sérénité, avec un Souverain soucieux du respect des règles démocratiques et des droits humains. Ceux qui avaient vécu ce moment crucial de l’Histoire de notre pays en retiennent notamment le limogeage, moins de trois mois après le décès de feu Hassan II, de Driss Basri, longtemps ministre omnipotent de l’Intérieur.
Autre symbole puissant, Abraham Serfaty, l’un des plus célèbres opposants du défunt monarque, est de retour au pays pratiquement à la même date. Le ton est donné et la voie tracée: le roi Mohammed VI répéta publiquement que l’autorité doit être au service du citoyen, pour la préservation de ses droits et de sa dignité. Le nouveau concept de l’autorité est né.
Un Royaume réconcilié avec ses enfants
Début 2004, le Souverain a ordonné la mise en place de l’Instance équité et réconciliation (IER), et c’est un autre ancien opposant qui est appelé au gouvernail: feu Driss Benzekri. Un peu plus d’une année plus tard, l’IER rendait sa copie. Un document que le Souverain a ordonné de rendre public, et dont le contenu, nous avait à l’époque confié le président de l’IER, n’a pas subi de «toilettage de fond» comme le juraient certains. C’est le début d’un long processus de réhabilitation et d’indemnisation.
Le Souverain donne aussi ses directives pour respecter le verdict des urnes et, comme le confirment tous les observateurs qui ont suivi les processus électoraux sous son règne, les scrutins successifs ont été transparents et honnêtes.
Les partis politiques sont dotés d’une loi organique définissant leurs missions et régissant leur fonctionnement. Le roi Mohammed VI instaure une réelle séparation des pouvoirs et appelle sans cesse à la moralisation de la vie politique. Son dernier appel dans ce sens a été adressé aux parlementaires pour se doter d’une Charte d’éthique, car il y va de la crédibilité de la classe politique et de la représentation démocratique dans notre pays.
Il était une fois le «Printemps arabe»
Quand des politologues et autres hauts responsables étrangers présentent le Maroc comme un havre de paix dans un environnement régional instable, ce ne sont pas de simples paroles. L’illustration la plus significative en fut la manière dont notre pays a su négocier le tournant du «Printemps arabe». En 2011, le roi Mohammed VI a écouté l’écho de la rue et a su éviter le pire au Royaume et à son peuple. Une nouvelle constitution, plus évoluée, est soumise à référendum puis promulguée. Des élections législatives anticipées sont organisées, dont l’issue porte les islamistes du Parti justice et développement au pouvoir.
Sur directives royales, des institutions de bonne gouvernance sont mises en place pour s’assurer du respect des droits des Marocains dont le Souverain est le garant. Cette bonne gouvernance, autre spécificité de notre pays, est imposée à tous, y compris aux services de sécurité appelés à un strict respect des droits des citoyens dans l’exercice de leurs fonctions. Le message est limpide: personne n’est au-dessus des lois.
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La dignité des peuples, c’est aussi de prétendre à une vie décente, à un système de santé efficace, à des écoles de qualité et à des services publics qui fonctionnent. Et c’est à cela que le roi Mohammed VI travaille sans relâche depuis un quart de siècle.
Aujourd’hui, malgré toutes les difficultés, le Maroc est un pays où il fait bon vivre, que l’on réside à Tanger, à Casablanca, à Oujda ou à Dakhla. Et malgré les énormes défis qui restent à relever, le présent et l’avenir du Royaume sont indubitablement entre de bonnes mains.