Ségolène Royal: Trump ne pourra pas empêcher la "mise en oeuvre" de l'Accord sur le climat

Ségolène Royal, ministre française de l'Ecologie et présidente de la COP21.

Ségolène Royal, ministre française de l'Ecologie et présidente de la COP21. . MAP

Le nouveau président élu des Etats-Unis, Donald Trump, "ne peut pas empêcher" la "mise en oeuvre" de l'Accord de Paris sur le climat conclu l'an dernier, malgré des déclarations faites en ce sens pendant la campagne, a estimé mercredi la ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal.

Le 09/11/2016 à 09h56

"A l'heure où je vous parle, 103 pays ont ratifié, représentant 70% des émissions (de gaz à effet de serre). Il ne peut pas, contrairement à ce qu'il a dit, dénoncer l'Accord de Paris", a affirmé sur la radio RTL Ségolène Royal, qui a présidé les négociations internationales sur le climat jusqu'à l'ouverture de la COP 22 à Marrakech, lundi.

"L'accord de Paris dit lui-même que pendant trois ans, on ne peut pas en sortir", a-t-elle ajouté.Le pacte sur le climat, signé lors de la COP21 en décembre dernier et entré en vigueur vendredi dernier, prévoit que les pays ayant ratifién, dont les Etats-Unis, ne pourront le dénoncer avant quatre ans (dont un de préavis).

Pendant la campagne américaine, le candidat populiste avait annoncé son intention d'"annuler" le traité, expliquant qu'il n'en était "pas un grand fan". Trump avait également qualifié le réchauffement climatique de "canular total", une position "absolument invraisemblable", selon Ségolène Royal.

"Il va falloir redoubler de combativité pour gagner la bataille contre le climat", "il va falloir être extrêmement vigilant et riposter à chaque fois que des tentatives seront faites pour affaiblir cet accord", a-t-elle ajouté.

La ministre, qui a elle-même été candidate à l'élection présidentielle française en 2007, a par ailleurs jugé que la campagne américaine n'avait pas été "un beau spectacle pour la démocratie".

"Il faut faire très attention à respecter l'intelligence des électeurs dans une campagne et à les amener vers des votes positifs et non pas vers des votes de peur", a-t-elle affirmé.

Le 09/11/2016 à 09h56