La start-up Neuralink, une des entreprises d’Elon Musk, a annoncé jeudi sur Twitter qu’elle avait reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration pour sa première étude clinique sur l’homme de ses implants cérébraux connectés sur des humains. «C’est un premier pas important qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes», a déclaré la société californienne sur son compte Twitter, précisant que « les recrutements pour les essais cliniques ne sont pas encore ouverts».
Neuralink conçoit des appareils connectés à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée. Ils doivent d’abord servir à aider des personnes paralysées ou souffrant de maladies neurologiques.
We are excited to share that we have received the FDA’s approval to launch our first-in-human clinical study!
— Neuralink (@neuralink) May 25, 2023
This is the result of incredible work by the Neuralink team in close collaboration with the FDA and represents an important first step that will one day allow our…
La start-up veut ensuite rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu’ils relèvent de la chirurgie élective (de confort) - des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d’une puissance informatique.
Pour Elon Musk, ces puces doivent permettre à l’humanité d’arriver à une «symbiose avec l’intelligence artificielle (IA)», selon ses mots de 2020, prononcés lors de la conférence annuelle de l’entreprise. Le milliardaire craint que des systèmes d’IA ne dépassent les humains et ne prennent un jour le contrôle.
Elon Musk’s brain implant company Neuralink approved for in-human study https://t.co/8FWWgZpsjw
— The Guardian (@guardian) May 26, 2023
En mars, il a fondé X.AI, une nouvelle entreprise spécialisée dans l’IA, probablement pour rivaliser avec OpenAI, l’entreprise qui a conçu ChatGPT, un programme d’IA générative à succès, capable d’interagir avec les humains et de produire toutes sortes de textes sur demande.
Usages multiples
«Nous sommes désormais confiants dans le fait que l’appareil de Neuralink soit prêt pour les humains, donc le calendrier dépend du processus d’approbation de la FDA», l’agence américaine du médicament, avait-il indiqué fin novembre sur Twitter, un mois après avoir racheté le réseau social.
Le patron de Tesla et SpaceX (exploration spatiale), est un habitué des prédictions hasardeuses, notamment au sujet de l’autonomie des voitures électriques Tesla. En juillet 2019, il avait estimé que Neuralink pourrait réaliser ses premiers tests sur des individus en 2020.
US regulators have given approval for Elon Musk’s start-up Neuralink to test its brain implants on people https://t.co/X4yY9FmbmT pic.twitter.com/wdrxqD2KrA
— Al Jazeera English (@AJEnglish) May 26, 2023
Pour l’instant, les prototypes de la taille d’une petite pièce de monnaie ont été implantés dans le crâne d’animaux. Plusieurs singes sont ainsi capables de «jouer» à des jeux vidéo ou de «taper» des mots sur un écran, simplement en suivant des yeux le mouvement du curseur à l’écran.
Fin novembre, la start-up avait aussi fait le point sur ses dernières avancées dans la conception d’un robot-chirurgien et le développement d’autres implants, à installer dans la moelle épinière ou les yeux, pour rendre la mobilité ou la vision.
De la concurrence, déjà
En 2022, Elon Musk a exhorté les employés de Neuralink à travailler plus vite. «Nous serons tous morts avant que quoi que ce soit d’utile ne se produise», leur a-t-il dit lors d’une réunion l’année dernière, d’après l’agence de presse Bloomberg.
Synchron Announces Publication of Brain-Computer Interface Clinical Trial in JAMA Neurology https://t.co/gURTq77QDK pic.twitter.com/w76zLS03XJ
— Latest News from Business Wire (@NewsFromBW) January 9, 2023
D’autres entreprises travaillent sur le contrôle des ordinateurs par la pensée, comme Synchron, qui a annoncé en juillet 2022 avoir implanté la première interface cerveau-machine aux Etats-Unis.
«Nous construisons une technologie capable de diffuser directement la pensée des personnes qui ont perdu la capacité de bouger ou de parler à cause d’une maladie ou de blessures», explique Thomas Oxley, le fondateur et patron de cette start-up, dans une vidéo sur son site web.
Plusieurs patients testent l’implant, qui a été inséré dans des vaisseaux sanguins, pour pouvoir composer des emails ou aller sur internet grâce à leurs yeux et à leur cerveau.
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