Maritime: collision entre un navire et un sous-marin nucléaire près de Gibraltar

Le sous-marin nucléaire d’attaque britannique HMS Ambush, deuxième bâtiment de la classe Astute.

Le sous-marin nucléaire d’attaque britannique HMS Ambush, deuxième bâtiment de la classe Astute. . DR

L'Espagne a réclamé jeudi des explications "urgentes" à Londres au lendemain de la collision entre un sous-marin nucléaire britannique et un navire non identifié au large de Gibraltar ayant entraîné une halte non programmée du submersible dans ce territoire disputé.

Le 21/07/2016 à 15h25

"Le ministère des Affaires étrangères a demandé des explications urgentes sur la nature de l'avarie survenue et toute information utile en lien" avec l'incident, a annoncé le ministère dans un communiqué.

La collision entre le HMS Ambush et un navire de commerce "n'a entraîné que des dommages externes" au submersible et "son réacteur nucléaire n'a subi absolument aucun dommage", avait de son côté assuré le ministère britannique de la Défense mercredi soir.

Le ministère n'a pas donné d'informations sur le cargo, précisant uniquement qu'il n'avait pas été endommagé.

Le HMS Ambush, un sous-marin de 97 mètres de long qui peut être équipé de missiles Tomahawk, s'est ensuite rendu à Gibraltar pour qu'il y soit procédé à des vérifications supplémentaires.

L'incident a fait réagir l'ONG de défense de l'environnement Ecologistes en Action, qui a dénoncé jeudi un manque d'informations."Nous ne savons pas où s'est produite la collision, où est le navire (de commerce), s'il s'agissait d'un cargo, d'un pétrolier, s'il a une fuite", s'est plaint un porte-parole, Antonio Muñoz. Il a précisé ne pas savoir non plus s'il existait un risque de fuite radioactive.

En 2000, un autre sous-marin britannique, le HMS Tireless, avait dû faire une escale non programmée à Gibraltar, après la détection d'une fissure dans le système de réfrigération de son réacteur nucléaire, entraînant de vives inquiétudes sur le "Rocher" et dans la région.

Sa présence avait provoqué des manifestations et un regain de tensions entre Madrid et Londres.L'Espagne réclame depuis des décennies le retour sous sa souveraineté de Gibraltar, territoire rocheux de 7 km2 à l'extrême sud de la péninsule ibérique qu'elle a cédé aux Britanniques en 1713.

Le 21/07/2016 à 15h25