La population mondiale – qui dépasse aujourd’hui les huit milliards – s’apprête à commencer la nouvelle année, avec l’espoir de mettre un terme au coût élevé de la vie et aux conflits mondiaux.
À Sydney, autoproclamée «capitale mondiale du Nouvel An», plus d’un million de fêtards sont attendus sur l’estran de la ville, malgré une météo inhabituellement froide et humide.
Huit tonnes de feux d’artifice célèbreront, avec éclat, 2024 qui, pour la moitié de la population mondiale, sera une année d’élections cruciales. Ce sera aussi une année olympique, avec les Jeux accueillis l’été prochain à Paris.
Au cours des 12 derniers mois, le monde a été submergé par la vague rose de la «Barbie mania», a connu une prolifération d’outils d’intelligence artificielle sans précédent et la première greffe mondiale d’un œil entier.
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L’Inde est devenue le pays le plus peuplé au monde, ravissant le titre à la Chine. Elle a également été le premier pays à poser un engin spatial dans la région inexplorée du pôle Sud de la Lune.
L’année 2023 fut également l’année la plus chaude depuis le début des relevés en 1880, avec une série de désastres climatiques qui ont frappé la planète, du Pakistan à la Corne de l’Afrique en passant par le bassin amazonien.
Mais surtout, 2023 restera marquée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre – et par les implacables représailles d’Israël.
La fin de la guerre
Les Nations unies estiment que près de deux millions d’habitants de Gaza ont été déplacés depuis le début du siège imposé par Israël, soit environ 85% de la population.
Dans la ville de Gaza, réduite à l’état de ruines, il ne reste guère d’endroits pour célébrer le Nouvel an. «Ce fut une année noire et pleine de tragédies», a déclaré Abed Akkawi, qui a fui la ville avec sa femme et ses trois enfants.
Cet homme de 37 ans, qui vit désormais dans un camp des Nations unies à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, raconte avoir perdu son frère mais il s’accroche à de maigres espoirs pour 2024. «Si Dieu le veut, cette guerre prendra fin, la nouvelle année sera meilleure et nous pourrons retourner dans nos maisons et les reconstruire, ou juste vivre dans une tente sur les décombres», confie-t-il à l’AFP.
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En Ukraine, où l’invasion russe approche de son deuxième anniversaire, défi et espoir dominent malgré une nouvelle attaque russe.
«Victoire! Nous l’attendons et pensons que l’Ukraine va gagner», déclare Tetiana Chostka tandis que les sirènes annonçant un raid aérien retentissent à Kiev. «Nous aurons tout ce que nous voulons si l’Ukraine est libre, sans Russie», ajoute cet homme de 42 ans.
D’importantes élections
Certains, dans la Russie de Vladimir Poutine, sont las du conflit. «Au cours de la nouvelle année, j’aimerais que la guerre prenne fin, qu’il y ait un nouveau président et un retour à la vie normale», explique Zoya Karpova, décoratrice de théâtre de 55 ans et résidente de Moscou.
M. Poutine est le dirigeant russe qui aura passé le plus temps au pouvoir depuis Joseph Staline et son nom figurera à nouveau sur les bulletins de vote dans les élections de mars. Rares sont ceux qui croient à ce que le vote soit totalement libre et équitable, ou ceux qui s’attendent à ce qu’il perde.
Outre les élections russes, plus de quatre milliards de personnes au total seront appelées aux urnes notamment au Royaume-Uni, dans l’Union européenne, en Inde, en Indonésie, au Mexique, en Afrique du Sud, au Venezuela et bien sûr aux États-Unis, où le démocrate Joe Biden, 81 ans, et le républicain Donald Trump, 77 ans, entendent s’affronter une nouvelle fois en novembre prochain.
Président sortant, M. Biden a parfois montré des signes d’un âge avancé et même certains de ses partisans s’inquiètent des conséquences d’un nouveau mandat.
Quant à Donald Trump, confronté à plusieurs inculpations et dont au moins trois de ses procès sont censés débuter en 2024 avant la présidentielle, rien dans l’immédiat ne l’empêche de faire campagne.