La viande d’âne et de mulet est autorisée par le régime algérien, à condition que l’abattage de ces deux équidés ne soit pas clandestin. Ainsi, après la découverte à quelques jours du mois sacré de plusieurs abattoirs non homologués de viande d’âne dans la ville de Blida, c’est au tour des gendarmes d’Oran d’éventer la mèche.
Selon les informations rapportées par le journal algérien Ennahar du 19 mars 2024, la gendarmerie d’Oran a saisi, lors d’opérations distinctes, une grande quantité de viande impropre à la consommation, composée essentiellement de viande et d’entrailles d’âne et de mulet.
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«Un entrepôt aménagé sous forme d’abattoir illégal a été découvert dans la municipalité d’Ain al-Turk», relève-t-on, ajoutant qu’environ «5,5 quintaux de viande, d’abats, de crânes de mulets, en plus du matériel utilisé pour l’abattage et le dépiautage» ont été saisis.
Force est de rappeler que de telles nouvelles sont devenues monnaie courante pour les Algériens, en raison de leur fréquence au cours des dernières années, au moment où la hausse des prix de première nécessité bat son plein, et sur fond de crainte des citoyens algériens pour leur santé et leur sécurité alimentaire.
Certains sites d’information algériens ont récemment révélé que ce phénomène ne concerne pas que les équidés, mais les chats en sont aussi victimes. Des quantités de viande de chat commercialisées comme viande de lapin ont, en effet, été saisies dans la ville de Constantine.
La raison de l’invasion de viandes impropres à la consommation en Algérie, pays du pétrole et du gaz, est due aux prix trop élevés de la viande rouge et blanche. Cet état de fait contraint les Algériens à se procurer d’autres types de viande moins chers, ce qui encourage certaines bandes criminelles à inonder les marchés de viande avariée, profitant en même temps de la faiblesse, voire de l’absence de contrôle sanitaire.
Pour rappel, le ministère algérien du Commerce avait rendu publique la liste des nouveaux produits autorisés à l’importation, où figure curieusement la viande d’âne et de mulet. La liste a été publiée dans le journal officiel algérien et souligne que «les viandes chevalines, asines ou mulassières fraîches, réfrigérées ou congelées» sont autorisées à l’importation.