L’émission Tendances, de Hassan El Fad diffusée tous les dimanches à 22h40 sur 2M durant ramadan, a récolté 7 millions de téléspectateurs. Ces chiffres ont été enregistrés lors de la première diffusion, hier dimanche 26 avril, de cette capsule humoristique de 4 épisodes. Avant même le lancement de l'émission, la veille plus précisément, une polémique est cependant née sur les réseaux sociaux.
Dans un commentaire sur Facebook, un internaute écrit: «Hassan El Fad, le clown qui se souvient de nous uniquement durant ramadan est un exemple de mauvaise gestion des fonds publics puisqu'il reçoit des budgets énormes pour ses oeuvres "acides" alors que d'autres secteurs comme la santé et l'éducation souffrent…»
Lire aussi : Vidéo. ""Who is Kabour"", le nouveau spectacle de Hassan El Fad
A son tour, l’humoriste réagit et explique en 7 points pourquoi cet internaute a tort. Il commence par déclarer que 2M n’a jamais versé un centime pour ses œuvres programmées et diffusées durant ramadan, que la même chaîne touche de l’argent pour diffuser son produit, que ses capsules ne sont pas financées par l’argent public puisque ce sont les sponsors privés qui paient. Et enfin, Hassan El Fad rappelle qu’après la première diffusion, 2M récolte d’énormes revenus publicitaires, en plus des recettes dues aux rediffusions sur son antenne ainsi que sur sa chaîne YouTube tout au long de l’année. L’humoriste ne manque pas de souligner également que, avec sa petite entreprise, il contribue au Trésor public en payant des impôts.
Contactée par Le360, 2M ne souhaite pas réagir à la publication de Hassan El Fad sur les réseaux sociaux, tout en soulignant l’excellente relation qui la lie avec l’humoriste. "Nous n’avons pas de commentaire particulier. La collaboration avec Hassan El Fad se déroule parfaitement bien, et c’est le cas depuis 20 ans", déclare Adil Chquiry, responsable marketing et digital de la chaîne.
La même source précise néanmoins que les émissions sponsorisées, comme Tendances, correspondent à des programmes produits par des sociétés de production privées pour le compte d’annonceurs qui les financent. "La chaîne, dans ce cas, joue le rôle de diffuseur avec une logique qui combine l’attractivité du programme, sa cohérence avec la ligne éditoriale et sa rentabilité commerciale".
Tendances est une parodie sociale en quatre épisodes, réalisée par Amir Rouani. Une sorte de caricature des "nouvelles stars du web".