Polémique. France: un "hijab de running" met Decathlon dans l’embarras

Le "hijab de running" de Decathlon

Le hijab de running de Decathlon . DR

Destiné aux femmes voilées qui pratiquent le running, ce "hijab de running", qui doit être mis en vente au mois de mars prochain sur le marché français, s'attire d'ores et déjà les foudres des féministes de France. Ambiance.

Le 26/02/2019 à 11h37

"Une marque de plus sur le marché de la mode islamique", annonce d’emblée le journal Le Parisien, critique envers Decathlon, et sa prochaine mise en vente d’un "hijab de running".Cette coiffe, "conçue pour la coureuse qui souhaite se couvrir la tête et le cou pendant sa course", et qui a d'ailleurs déjà fait ses preuves dans les rayons de l’enseigne au Maroc, s’apprête donc, forte de ce succès, à franchir la Méditerranée.

Mais en France, la polémique enfle déjà, avant même la mise en vente de ce produit.

Contactée par la presse, la direction de Decathlon doit se justifier de ce choix et se perd actuellement en explications qui ont peine à convaincre.

Au Parisien, le responsable de la communication externe de Decathlon United, Xavier Rivoire, explique: "nous avons eu un dialogue interne pour savoir si ce produit devait être rendu disponible partout dans le monde, et la réponse donnée par le groupe est oui". 

Et de préciser, face à cette levée de boucliers, que "la volonté de Decathlon, qui est un groupe apolitique et areligieux, est de démocratiser le sport partout où c’est possible et à le rendre accessible à tout le monde, y compris à des femmes en France". 

Ces propos se veulent rassurants, mais ont fait un flop retentissant, face à la colère des associations féministes, laïques et de quelques élues françaises qui appellent même à un boycott de la marque.

La ligue du Droit international des Femmes et du Comité Laïcité République dénoncent ainsi ce produit et postent sur Twitter: "des sportives entravées avec la complicité de marques occidentales". Et de taxer Decathlon dans leur communiqué de "promoteur de l’apartheid sexuel".

Par Zineb Ibnouzahir
Le 26/02/2019 à 11h37