Congrès mondial de l’eau: Novec en première ligne de la transition hydrique

La participation de Novec au XIXème Congrès mondial de l’eau à Marrakech a constitué une vitrine pour son expertise dans la gestion des ressources hydriques.

Le 03/12/2025 à 14h25

VidéoLa participation de Novec au XIXème Congrès mondial de l’eau à Marrakech a constitué une vitrine pour son expertise dans le dessalement, l’assainissement, la gestion intégrée des ressources en eau et les infrastructures structurantes.

C’est dans un momentum charnière où le Maroc intensifie sa stratégie nationale de sécurisation hydrique que Novec, filiale d’ingénierie du Groupe CDG, a mis en avant sa vision structurée et tournée vers l’innovation dans la gestion hydrique.

Issu de la fusion d’Ingéma et de Scet-Scom, Novec s’est imposé comme l’un des principaux bureaux d’ingénierie-conseil du Maroc. Cet acteur transversal joue un rôle clé dans la gestion hydrique et couvre également de vastes domaines d’activité comme l’environnement, l’énergie, les grandes infrastructures, le génie rural et l’agriculture. Son implantation historique au Maroc et son déploiement en Afrique — à travers des filiales au Gabon et en Mauritanie — en font un relais technique et stratégique des politiques publiques conduites par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).

Interrogé par Le360 en marge du Congrès mondial de l’eau, Mounir El Houma, directeur général de Novec, a rappelé l’étendue des champs d’intervention de l’entreprise. Pour lui, «Novec est un bureau d’ingénierie-conseil, filiale du Groupe CDG, présent dans des métiers stratégiques à travers les segments de l’eau, de l’environnement, de l’énergie, des grandes infrastructures ainsi que de l’agriculture.» Dans le détail, il précise qu’ils sont «engagés dans de nombreux projets, notamment ceux liés au dessalement de l’eau de mer, aux stations de traitement, aux réseaux autoroutiers ou encore aux programmes d’aménagement urbain et agricole.»

La présence de Novec à cet événement international qui rassemble experts, scientifiques et institutions du 1er au 5 décembre 2025 s’inscrit dans la continuité d’une participation régulière à cette rencontre de haut niveau.

Pour Mounir El Houma, ce rendez-vous permet de valoriser le capital technique marocain: «Novec participe une nouvelle fois au Congrès mondial de l’eau, un rendez-vous auquel nous sommes désormais habitués. C’est une occasion privilégiée pour échanger avec des experts et chercheurs venus du monde entier, partager les réalisations menées par Novec et mettre en valeur le savoir-faire de nos équipes.»

L’édition 2025, organisée dans un contexte de transition hydrique mondiale, a mis en lumière les solutions émergentes dans le dessalement bas carbone, la réutilisation des eaux usées et la digitalisation des ressources. Autant de domaines dans lesquels Novec revendique une expertise consolidée.

Une expertise structurée autour de la planification

Abdani Mohamed, directeur des ressources en eau, a insisté sur l’ancrage de longue date de Novec dans la gestion hydrique: «À travers sa direction des ressources en eau, Novec œuvre depuis plusieurs décennies dans le domaine hydrique. Cette expérience nous a permis d’acquérir une expertise solide couvrant l’évaluation des ressources, leur planification et la conception d’ouvrages structurants.» Cette maîtrise technique a permis à Novec d’accompagner des projets d’envergure nationale, parmi lesquels des infrastructures ferroviaires, autoroutières, portuaires, industrielles et urbaines. Le bureau intervient également sur la recharge artificielle des nappes, la modélisation des bassins hydrauliques et la préparation de schémas directeurs d’aménagement.

Le volet opérationnel du dessalement, de l’épuration et des réseaux de collecte a été détaillé par Assanfe Saïd, directeur Eau potable et Assainissement: «Forte d’une vaste expérience, notre direction a mené des études et projets couvrant plus de vingt grandes villes, quatre-vingts centres et quinze mille centres ruraux dans le cadre des programmes réalisés avec l’ONEP.»

Cette présence dans les territoires ruraux comme urbains illustre la place de Novec dans la mise en œuvre des politiques nationales d’accès à l’eau, en particulier dans les régions soumises à un stress hydrique aigu.

Selon Assanfe Saïd, l’avenir de l’ingénierie hydrique reposera sur la convergence entre infrastructures et technologies. Il précise que «la vision de Novec repose sur l’intégration des nouvelles technologies et des énergies renouvelables. Leur incorporation permet de développer des infrastructures plus efficaces, optimisées et durables. Nous avons réalisé plusieurs stations de dessalement, dont celle de la région de l’Oriental, et intervenons sur toute la chaîne de l’assainissement, depuis les systèmes de collecte jusqu’aux stations d’épuration.»

Au-delà des projets en cours, la direction de Novec a défendu à Marrakech une conception plus globale de l’ingénierie marocaine avec comme axe majeur, en faire un levier de souveraineté en matière d’eau.

Par Mouhamet Ndiongue et Said Bouchrit
Le 03/12/2025 à 14h25