Zones rurales: quelles mesures pour stimuler l’emploi des jeunes?

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Revue de presseKiosque360. Selon de nombreux experts, il est nécessaire d’adapter les mesures visant à stimuler la création des emplois aux réalités locales en ce qui concerne les jeunes chômeurs ruraux. Cet article est une revue de presse du journal L’Economiste.

Le 05/04/2022 à 23h12

Bonne nouvelle pour les jeunes en milieu rural. Avec un faible niveau de qualification, ces jeunes font face à nombreuses difficulté au niveau du marché de l’emploi. L’Economiste, qui s’intéresse au sujet dans sa livraison du 6 avril, indique que les jeunes ruraux, notamment les Neets ayant accumulé des déficits en termes d’éducation et de formation et de soft-skills nécessitent un traitement différencié.

Selon Karim El Aynaoui et Aomar Ibourk, chercheurs au Policy Center for the New South, il faut des interventions ciblées pour améliorer leur employabilité et faciliter leur transition dans la vie active. Le journal précise que dans cet exercice, il est nécessaire de tenir compte des spécificités des zones rurales, des besoins en compétences au niveau local et du profilage de la population des jeunes chômeurs jeunes ruraux.

«La réussite de ce processus d’adaptation des mesures aux conditions des jeunes ruraux est tributaire de l’adhésion et de l’implication des acteurs locaux, des organismes publics et privés et de la société civile», expliquent les deux chercheurs. Notons qu’une analyse des facteurs de risque de devenir Neet permettra d’apporter des solutions appropriées afin de faciliter l’inclusion économique et sociale des jeunes en milieu rural.

L’Economiste fait remarquer que selon les résultats de l’Enquête nationale sur l’emploi, près d’un tiers des jeunes âgés de 15-24 ans en 2017 sont sans emploi et hors systèmes d’éducation ou de formation professionnelle au niveau national. Il fauit préciser que plusieurs programmes, jusqu’ici, sont mis en place pour aider les jeunes à trouver du travail et que des unités mobiles pour l’amélioration de l’employabilité en milieu rural sont également mises en place, même si tout ceci n’est pas suffisant.

De même, note le quotidien, les résultats de l’Enquête sur l’emploi des jeunes dans la province de Taounate ont montré que la majorité (15-29 ans) ne sont pas au courant des offres de services de l’Anapec au niveau de cette province, particulièrement les jeunes non diplômés. «L’enseignement est de faire en sorte que les services d’intermédiation répondent mieux aux besoins des cas particuliers, notamment les chercheurs d’emploi en milieu rural et dans les zones éloignées. Le mieux est d’intervenir plutôt en faveur des groupes les plus à risque et cibler des services plus nombreux et différents», notent les deux chercheurs. Selon ces derniers, le développement de l’intermédiation en milieu rural peut constituer un levier pour combler les déficits en matière de compétences et de travail décent.

Par Ismail Benbaba
Le 05/04/2022 à 23h12