Le ministre de l’Emploi Younes Sekkouri a rencontré, ce vendredi 1er septembre à Casablanca, les membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), juste avant la réunion du conseil d’administration de la confédération patronale.
À l’issue de cette réunion, qui a connu la participation des présidents, administrateurs et représentants des différentes fédérations sectorielles de la CGEM, Younes Sekkouri a affiché sa satisfaction de l’issue des négociations dans le cadre du dialogue social.
Les différents engagements pris dans le cadre des discussions entamées en début d’année devraient ainsi se concrétiser, notamment l’entrée en vigueur de la deuxième hausse du SMIG, qui devrait atteindre 3.111 dirhams, contre 2.970 dirhams après la première hausse, actée le 1er septembre 2022.
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«La discussion d’aujourd’hui était très positive. Je n’ai vu aucune opposition chez la CGEM à l’augmentation du SMIG. Cette rencontre a permis d’exprimer des attentes par rapport à d’autres sujets, mais pas spécifiquement celui de l’augmentation du SMIG. Dans les heures ou les jours qui suivent, nous allons pouvoir normaliser ces différents sujets», a indiqué le ministre dans une déclaration pour Le360 à la sortie de sa rencontre avec le patronat.
Loi sur le droit de grève: bientôt dans le circuit législatif
Du côté des patrons, la hausse du SMIG a été conditionnée, rappelons-le, dans le cadre des négociations du dialogue social, par la promulgation du projet de loi sur le droit de grève et la réforme du Code du travail. Ces deux chantiers devront bientôt être concrétisés, à commencer par la loi sur le droit de grève, dont le texte est presque finalisé.
«Les chantiers sur lesquels s’est engagé le gouvernement dans le cadre du dialogue social sont en bonne marche, notamment la loi organique qui organise le droit de grève. Après un dernier tour d’horizon avec les différents acteurs, nous passerons à l’institution législative pour acter cette loi de façon responsable, solennelle et en tenant compte des positions des uns et des autres, et surtout de l’intérêt du pays», a assuré Younes Sekkouri.
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La réforme du Code du travail devra, quant à elle, encore attendre un peu. Les consultations devraient être lancées dans la foulée de l’adoption du texte sur le droit de grève.
«Nous avons encore du temps devant nous pour pouvoir discuter du Code du travail et de toutes les autres doléances des syndicats des travailleurs marocains. Le gouvernement est à l’écoute de la population et nous sommes conscients des difficultés que peuvent rencontrer des secteurs ou des zones, par rapport à des sujets spécifiques. Notre devoir est de trouver les solutions», a conclu le ministre.