Le nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a tenu, vendredi 22 octobre 2021 au siège de l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA), à Nouaceur, une réunion de travail avec le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS).
A cette occasion, Ryad Mezzour a salué la résilience et la réactivité dont ont fait preuve les opérateurs du secteur aéronautique pendant la pandémie de Covid-19.
«Le secteur traverse une crise assez importante du fait de la pandémie, il est en difficulté en terme de relance, etc. Il y a eu énormément de pertes d’emplois. La bonne nouvelle, c’est que le secteur redémarre beaucoup plus vite au Maroc. Nous n’avons eu aucune fermeture de site durant la pandémie et l’avenir est très prometteur. Ce secteur à la capacité de doubler le nombre d’emplois et sa capacité d’exportation dans les deux prochaines années», a déclaré le successeur de Moulay Hafid Elalamy à la tête du département de l’Industrie.
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Lors de cette réunion, le ministre a également souligné l’importance, aujourd’hui, de capitaliser sur les acquis de la plateforme nationale pour réussir la relance post-Covid-19, précisant l’importance du capital humain dans la dynamique du secteur qui a créé, depuis 2014, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI), plus de 11.000 emplois.
Le rachat, en pleine crise, de Bombardier par Spirit Aerosystems et la confirmation de l’extension de l’usine, en octobre 2020, l’inauguration du nouveau site de production LPF (pièces de réacteurs) ou encore l’accord conclu entre SABCA et PILATUS, pour la réalisation des aérostructures de l’aéronef PC-12 prouvent que la confiance des opérateurs internationaux en la plateforme marocaine a été maintenue, malgré la crise.
«Cette agilité, on la doit aux avancées enregistrées grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ayant permis au Maroc de se doter d’une plateforme aéronautique de classe mondiale, d’acteurs de référence, de métiers nouveaux et de chaînes de valeur qui se sont fortement enrichies et consolidées», a indiqué le ministre.
De son coté Karim Cheikh, président du GIMAS, a déclaré que «l’objectif de cette visite est de faire le point sur l’existant en matière d’industrie aéronautique au Maroc et de confirmer que la plateforme marocaine reste une plateforme de grande qualité qui commence à reprendre des couleurs de manière assez forte».
Cette réunion, a-t-il ajouté, «avait aussi pour but la préparation de la prochaine phase de notre industrie qui va s’appuyer sur la recherche et l’innovation, les métiers du service, de maintenance et de réparation, ainsi que l’industrie 4.0 en matière de décarbonations et de digitalisation».
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Cette nouvelle feuille de route a pour objectif d’accroître le taux d’intégration locale, qui atteint 40% en 2020, et de développer l’ensemble de l’écosystème d’ores et déjà connecté à la locomotive historique Safran et, tout récemment, aux motoristes Rolls Royce. L’ambition des professionnels du secteur et du ministère est de positionner le Maroc comme un acteur important de la propulsion verte.
«Cette phase II est caractérisée par des ruptures technologiques nouvelles et par une révolution dans le domaine de la propulsion. Nous avons l’ambition avec nos acquis, avec la qualité de nos compétences, avec nos ingénieurs, d’être partie prenante de cette révolution aéronautique et de positionner notre pays par le haut pour construire cette nouvelle ambition», explique Hamid Benbrahim El Andaloussi, président d'honneur du GIMAS.