Vidéo. Industrie aéronautique: "la perspective d'une reprise, bien avant 2023, se précise", affirme Karim Cheikh

Karim Cheikh est le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas). 

Karim Cheikh est le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas).  . Saïd Bouchrit / Le360

Le 18/07/2021 à 12h32

VidéoBien que la crise soit sévère, la filière aéronautique s’est montrée résiliente au Maroc. Les pertes d’emplois se sont chiffrées à 10%, contre plus de 40% au niveau mondial. Voici ce qu'en dit Karim Cheikh, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas).

Interrogé par Le360, Karim Cheikh, président du Gimas, a souligné que le secteur aéronautique a réalisé, au cours de ces vingt dernières années, une croissance très importante.

Au Maroc, a-t-il d'emblée indiqué, "le secteur aéronautique a émergé en tant que plateforme de classe mondiale. En vingt ans, plus de 140 entreprises opérant dans l’industrie aérospatiale se sont implantées au Maroc, employant quelque 18.000 salariés qualifiés. Début 2020, le trafic aérien s'est arrêté brutalement à cause de la pandémie. La chaîne industrielle mondiale a été fortement impactée. Toutefois, le secteur a fait preuve d’une bonne résilience au Maroc". 

"L'activité du secteur aéronautique a décroché de 29% en 2020, contre 50% au niveau mondial, à cause de la crise sanitaire. Quant au pourcentage d'emplois perdus, il s'est limité à 10% (soit 1.500 emplois) contre 40% dans le monde. Le secteur a montré une résilience étant donné que nous sommes présents dans plusieurs programmes des constructeurs d'avions comme Boeing, Airbus et Bombardier. C’est ce qui a fait que l'impact a été moins important au Maroc que dans le reste du monde", a aussi explique le président du Gimas.

"Avec la reprise, les commandes géantes d'avions font leur retour. Fin juin, United Airlines a passé une commande de plus de 200 avions Boeing et Airbus. La perspective d'une reprise, bien avant 2023, se précise", a ajouté Karim Cheikh.

Aujourd’hui, le Gimas table sur la décarbonation de la production, l’évolution vers l’industrie 4.0 par les technologies avancées et la Recherche & développement (R&D).

Par Hajar Kharroubi et Said Bouchrit
Le 18/07/2021 à 12h32