La médina de Fès, cœur battant de la ville, est particulièrement touchée par l’absence de touristes, qu’ils soient marocains ou non, à cause de la fermeture des frontières, et des différentes restrictions de déplacement inter-villes. La situation de certains commerçants est donc devenue très préoccupante.
«Depuis le début de la pandémie en mars 2020, nous ne réalisons aucune vente en ce moment», témoigne, pour Le360, Abbas, un marchand de produits artisanaux de la médina. «Nos revenus sont proches de zéro», regrette-t-il.
«Tous les propriétaires de petites boutiques dans l’ancienne médina sont durement touchés par la crise, car leur activité est étroitement liée au tourisme», souligne Fouad, qui tient une échoppe de produits artisanaux. «Certains d’entre eux ont été obligé de vendre leur commerce pour subvenir à leurs besoins vitaux», déplore-t-il.
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«Nous vivons une crise sans précédent, et nous n’en voyons pas le bout, malgré tous les efforts entrepris par le gouvernement de Sa Majesté, et par le ministère de la Santé, pour endiguer la propagation du virus», affirme de son côté Omar Azizi, gérant d’une unité hôtelière à Fès.
Malgré cette situation préoccupante, Yassir Jawhar, président délégué du Conseil régional du tourisme (CRT) de Fès, se dit optimiste. «Nous avons lancé en septembre, avec le Conseil de la région Fès-Meknès, une vaste campagne de promotion touristique de la destination», explique-t-il.
Aujourd’hui, assure-t-il, «il y a un début de regain d’activités dans la médina de Fès. Près de 30% des commerces y ont rouvert».
Ce responsable régional rappelle au passage que la ville est toujours «sous cloche», dans le cadre des mesures dues à l’état d’urgence sanitaire. «Un certains nombre de commerçants et d’opérateurs touristiques n’attendent que la levée des restrictions pour redémarrer leurs activités», affirme-t-il.