Selon les explications fournies par Hamid Belkhou, chef de la division de l’exécution des projets à l’Agence de développement des provinces du Nord, ces trois zones économiques vont abriter un total de 353 unités industrielles, pour un financement évalué à plus de 400 millions de dirhams. Ces unités, presque fin prêtes, vont pouvoir être livrées au début de l’année 2022, affirme ce même responsable.
Il s’agit d’une première zone à Tanja El Balia sur une superficie de plus de 12,5 hectares, une deuxième à El Awwama (14 hectares) et une troisième à Bni Ouassine (5,8 hectares).
Ce gigantesque projet, initié sur instructions royales, est piloté par l’Agence du Nord en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, et vise à donner corps à la convention-cadre qui a été signée pour la création de nouvelles zones d’activité économique dédiée au textile pour éviter les drames des ateliers clandestins.
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Rappelons que, le 8 février 2020, 28 ouvriers avaient trouvé la mort dans les inondations qui ont assailli un atelier clandestin à Tanger, sis dans une zone résidentielle.
Pour les emplois escomptés après le démarrage des trois zones, les responsables avancent un chiffre de 20.000 emplois directs et indirects. Les investisseurs impliqués dans ce projet vont bénéficier de plusieurs avantages sur deux années: la subvention des loyers à 50 % pendant 24 mois et la subvention du matériel et des équipements nécessaires à hauteur de 30%.
Selon les statistiques de l’Association marocaine de l’industrie textile et de l’habillement (AMITH), le secteur formel du textile fait tourner quelque 1.100 unités au niveau national et emploie près de 160.000 personnes. Quant au secteur informel, il serait à l’origine de quelque 185.000 emplois. A elle seule, Tanger, selon les mêmes sources, abrite 300 unités, entre usines et ateliers, qui travaillent pour le compte de grandes marques internationales.