Le retour d’une TVA de 20% et de droits de douane de 2,5% sur les importations de bovins destinés à l’abattage a introduit une nouvelle variable dans l’équation économique du marché des viandes rouges. Face à des coûts d’importation accrus, se situant entre 3.000 et 3.500 dirhams supplémentaires par tête, les acteurs du secteur s’adaptent pour maintenir l’équilibre du marché, indique, dans une déclaration pour Le360, Mustapha Belfkih, trésorier de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR).
Ce dernier affirme toutefois que malgré la hausse des coûts à l’importation, «les prix de vente n’ont pas connu de fluctuation, un signe rassurant pour les consommateurs». Ce qui revient à dire que l’impact direct de la remise en application de la TVA reste, du moins pour l’instant, nul. La question demeure: jusqu’à quand?
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Cette situation est attribuable notamment à la robustesse et la résilience du secteur de l’élevage et de l’abattage national, qui continue à couvrir une grande partie de la demande en viandes rouges. Mustapha Belfkih relève, par ailleurs, qu’une décision visant à dispenser, à nouveau, les importateurs de la TVA ne tardera pas à être actée.
«Le dispositif visant la suppression du poids minimum des bovins domestiques importés en vue de leur abattage, ainsi que les droits d’importation associés, est encore en vigueur. Par contre, l’octroi d’une subvention de 500 dirhams par tête ovine importée n’est plus d’actualité, puisque cette action n’a pas généré de résultats concluants», poursuit notre interlocuteur.
Selon lui, le secteur de l’élevage local montre une grande capacité à répondre aux besoins du marché. Les importations, bien que nécessaires, ne représentent qu’une petite fraction (5 à 8 %) du volume total. «Malgré le retour de la TVA sur les importations, le marché semble avoir absorbé ces chocs sans perturber l’équilibre des prix au détail», conclut-il.