Transport ferroviaire: la BEI et l’ONCF concluent un partenariat d’assistance technique

Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, et Yannis Tsakiris, vice-président de la BEI, lors de la signature de l'accord de partenariat entre les deux entités, le 9 octobre 2024 à Rabat.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Office national des chemins de fer (ONCF) annoncent avoir signé un accord de partenariat d’assistance technique pour soutenir l’élaboration d’une stratégie de résilience et d’adaptation climatique pour le réseau ferroviaire marocain.

Le 09/10/2024 à 20h10

Cet accord marque une nouvelle étape dans la collaboration de longue date entre la BEI et l’ONCF, afin de renforcer les infrastructures de transport au Maroc, tout en répondant aux défis du changement climatique, indiquent les deux entités dans un communiqué conjoint.

L’objectif de ce partenariat est d’appuyer l’opérateur ferroviaire dans l’anticipation des risques climatiques, la conception des solutions d’adaptation pour ses infrastructures et l’amélioration de la résilience du réseau face aux aléas météorologiques extrêmes, précise la même source.

Évaluer les risques climatiques

Dans ce cadre, un premier objectif sera d’évaluer les risques climatiques auxquels le réseau ferroviaire marocain est exposé, en tenant compte des phénomènes météorologiques tels que les températures extrêmes, les fortes précipitations, les vents violents ou l’érosion. Il s’agira ensuite de développer des solutions d’adaptation dédiées aux zones et infrastructures les plus vulnérables, afin de réduire les risques de dommages.

Enfin, une stratégie à long terme sera élaborée pour renforcer la résilience du réseau, permettant ainsi de réduire les coûts futurs liés aux dommages climatiques et aux interruptions d’exploitation, tout en améliorant la durabilité du réseau ferroviaire.

Cette assistance technique utilisera des méthodes d’évaluation des risques climatiques reconnues, telles que la méthodologie permettant de classer les infrastructures selon leur vulnérabilité et de proposer des solutions adaptées pour renforcer leur résilience. La collaboration s’étalera sur 24 mois, avec des livrables comprenant des cartographies détaillées, des analyses de vulnérabilité et des recommandations techniques.

Pour la BEI, ce partenariat avec l’ONCF s’inscrit dans une démarche globale visant à promouvoir des infrastructures de transport plus durables, alignées sur la stratégie nationale de réduction des émissions de carbone à horizon 2050. «Ce partenariat avec l’ONCF représente un engagement fort de la BEI pour soutenir le Maroc dans sa transition énergétique et l’adaptation de ses infrastructures au changement climatique», a indiqué le vice-président de la BEI, Yannis Tsakiris, cité par le communiqué.

Le ferroviaire, épine dorsale d’une mobilité durable

Et d’ajouter: «Le secteur ferroviaire, qui émet jusqu’à 80% moins de CO2 que le transport routier, est crucial pour atteindre les objectifs climatiques du pays. Grâce à cette assistance technique, nous espérons renforcer la résilience du réseau ferroviaire marocain, pour un avenir plus sûr et durable».

Cité par la même source, le directeur général de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie, a souligné que ce partenariat avec la BEI «s’inscrit dans le cadre d’une volonté affirmée de l’ONCF de continuer sa stratégie d’adaptation pour des infrastructures performantes et résilientes, permettant ainsi de consolider la place du ferroviaire comme épine dorsale d’une mobilité durable».

Par Le360 (avec MAP)
Le 09/10/2024 à 20h10