En l’espace de 15 ans, la part du tourisme interne a progressé de manière exponentielle dans le secteur, dans sa globalité. Le dernier rapport annuel de Bank Al Maghrib signale que «sa part dans la consommation touristique globale s’est élevée à 32% en 2015 contre 24% en 2001».
Cette progression qui s’est traduite par l’augmentation des nuitées des nationaux dans les établissements hôteliers classés, est passée de 17% en 2000 à 34% en 2016. Et ce, même s'ils ne sont que 10% à se rendre dans ce genre d’établissement.
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Effet boule de neige, cette tendance a des conséquences sur la redistribution de la richesse nationale. Selon les chiffres avancés par la banque centrale, la région du grand Casablanca qui, à elle seule, contribue par 32% au PIB, enregistre 8% des nuitées. En revanche, Marrakech-Tensift-Al Haouz affiche un taux de 31,2%, suivie de Souss-Massa-Draa (20,5%) et Tanger-Tétouan (12,5%).
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Le tourisme interne a été, depuis près de 6 ans, un palliatif à la baisse des visiteurs étrangers. Durant la période 2010-2016, si les nuitées des touristes étrangers ont diminué de 2% en moyenne annuelle, celles des nationaux ont évolué de 8%. Ce qui a permis «d’assurer une quasi-stabilité du taux d’occupation» des établissements classés, apprend-t-on auprès de Banl Al-Maghrib.