L’augmentation du taux directeur est généralement une approche appliquée pour freiner la consommation et donc faire baisser les prix.
Mais en parallèle, la hausse des taux d’intérêt pénalise les emprunts.
S’agissant du Maroc, les plus jeunes sont les plus impactés, tout particulièrement en ce qui concerne le crédit à la consommation, indique Les Inspirations Eco, ce mercredi 30 août, citant en cela une étude menée par Afdal.ma, comparateur de crédit immobilier en ligne.
Il en ressort que cette tendance à la hausse révèle des répercussions disparates au sein du marché des emprunteurs et notamment les plus jeunes parmi eux.
«Au troisième trimestre, l’écart de taux d’intérêt entre les plus jeunes et les autres tranches d’âge s’est davantage creusé, atteignant ainsi 55 points de base contre entre 20 et 50 points de base au deuxième trimestre et un niveau bien plus faible au cours des trois premiers mois de l’année», explique le quotidien.
Au-delà de la dynamique des taux de référence en matière de crédit immobilier, les jeunes emprunteurs, surtout en début de carrière, doivent souvent composer avec un ensemble réduit de garanties, dont notamment un apport initial modeste. Cette situation peut avoir un impact sur les taux auxquels ils sont éligibles.
«Ces emprunteurs se trouvent souvent restreints par des capacités d’apport limitées, ce qui constitue un facteur pouvant engendrer une majoration conséquente du coût du crédit. Toutefois, dans le contexte actuel, caractérisé par un marché complexe et une résurgence des taux d’intérêt, les banques maintiennent leur cap en continuant à proposer des taux relativement attractifs», précise Les Inspirations Eco.
Néanmoins, l’impact de la hausse du coût de l’argent n’est pas uniforme parmi les emprunteurs. En effet, les plus jeunes emprunteurs semblent être en première ligne, exposés à la remontée des taux d’intérêt. Autre conséquence: alors que l’apport personnel requis était en moyenne de 15% du prix d’acquisition en 2022, il s’est élevé à 22% en 2023.
Cette hausse substantielle pourrait influencer la dynamique du marché en limitant potentiellement l’accès à la propriété pour certains emprunteurs, qui devront peut-être revoir leur budget pour répondre à cette nouvelle exigence financière.
Précisons que le nombre de transactions immobilières a marqué au cours du deuxième trimestre de cette année un recul de 4,9%, recouvrant des baisses de 4,7% pour les biens résidentiels, de 6,9% pour les terrains et de 3,2% pour les biens à usage professionnel.