Le prix du pain ne subira aucun changement. C’est ce qu’indique la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries (FMBP). Ceci, en attendant une rencontre prévue incessamment avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Agriculture, rencontre qui «sera déterminante», relève le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 3 juin.
Mais la question du prix n’est que l’arbre qui cache la forêt de l’anarchie du secteur. A commencer par le manque de contrôle, notamment de qualité. Aujourd’hui, les petites boulangeries qui prolifèrent échappent à tout contrôle. «Malgré les décrets y afférents, des problèmes structurels persistent. A titre d’exemple, les critères imposés dans la matière première ne sont pas respectés», reproche Abdennour El Hasnaoui, président de la Fédération marocaine des boulangeries et pâtisseries, cité par le quotidien. On apprend ainsi que, suite à des analyses effectuées par la fédération, il s’est avéré que, dans la farine, le taux de protéine n’est que de 2,6% alors qu’il devrait être de 9%.
Mieux, les déchets relatifs au blé subventionné sont estimés à 25% de la production globale. Une perte qui peut valoir jusqu’à 30 millions de dirhams par jour à l’échelle nationale, alors que l’Etat débourse près de 6 milliards de dirhams pour la subvention du blé. S’y ajoute le manque de structuration du secteur. Un travail est actuellement mené pour présenter un projet de loi régissant le secteur.
Par rapport à l’augmentation du coût de l’énergie, Abdennour El Hasnaoui a souligné que, bien avant le gaz butane, les produits énergétiques avaient déjà enregistré une hausse. S’agissant de l’impact de la hausse du prix de la bonbonne de gaz sur l’activité, les professionnels cités par Les Inspirations Eco précisent que les boulangeries pâtisseries structurées n’ont recours qu’à l’électricité comme source d’énergie, contrairement à celles qui opèrent dans l’informel. «Ainsi, aucune incidence de la hausse de la bonbonne de gaz n’est à constater sur leurs coûts de revient», lit-on.