Stellantis Kénitra passe à la vitesse électrique

Lors de la cérémonie d’inauguration de l’extension de l’usine du groupe automobile multinational Stellantis, mercredi 16 juillet à Kénitra.

Revue de presseSix ans après son installation au Maroc, Stellantis met les bouchées doubles à Kénitra. L’usine, déjà fleuron de l’industrie automobile nationale, s’agrandit pour accueillir moteurs hybrides, bornes de recharge «made in Morocco» et nouveaux véhicules électriques. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 17/07/2025 à 21h19

Inaugurée en grande pompe le mercredi 16 juillet dans la zone franche Atlantic Free Zone à Kénitra, la nouvelle extension de l’usine Stellantis marque un tournant pour le groupe et pour l’écosystème automobile marocain. C’est ce que souligne le quotidien L’Économiste dans un focus dédié publié dans son édition du vendredi 18 juillet.

Avec un investissement total de 1,2 milliard d’euros, dont plus de la moitié (702 millions) dédiés aux fournisseurs locaux, Stellantis entend doubler sa capacité de production. L’objectif affiché est d’atteindre un taux d’intégration de 75% d’ici 2030 contre 69% aujourd’hui, et hisser la production annuelle à plus d’un million de véhicules au niveau national.Parmi les annonces phares, la mise en route d’une unité de fabrication de bornes de recharge électriques.

«Forte d’une capacité de 204 000 unités par an, cette nouvelle ligne doit accompagner le déploiement des infrastructures de recharge à l’échelle nationale, un préalable à l’adoption massive du véhicule électrique au Maroc», souligne L’Économiste.

Autre grande première, le site de Kénitra produira désormais des moteurs, y compris des blocs hybrides Mild Hybrid (MHEV). 350 000 moteurs devraient sortir chaque année de la nouvelle ligne, avec une étape clé en 2026, soit le lancement de l’usinage sur place. Une avancée qui donne un nouveau poids au label Made in Morocco et dope la valeur ajoutée locale.

L’impact se veut considérable sur l’emploi et le tissu industriel. À terme, 3 100 emplois directs supplémentaires viendront s’ajouter aux 3 500 postes actuels, tandis que le volume des achats locaux grimpera à plus de 6 milliards d’euros dès 2030.Cerise sur le gâteau, Stellantis a profité de l’événement pour lever le voile sur le Fiat Tris, un tricycle 100% électrique conçu par des ingénieurs marocains au Automotive Technical Center (ATC) de Casablanca.

«Cette mini-mobilité, pensée pour les villes africaines, sera produite à 65 000 unités par an dans une unité dédiée, preuve de l’expertise grandissante de l’ingénierie locale.Dans la continuité de cette dynamique», ajoute L’Économiste. Stellantis Kénitra veut accélérer la production de ses voiturettes électriques, telles que la Citroën Ami, l’Opel Rocks-e ou encore la Fiat Topolino. Dès janvier 2025, la production passera de 20 000 à 70 000 unités annuelles, confirmant l’orientation du groupe vers une mobilité urbaine propre et accessible.

Par La Rédaction
Le 17/07/2025 à 21h19