Sécurité alimentaire: la menace de plus en plus forte en raison de l’interminable conflit en Ukraine

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Revue de presseKiosque360. Le conflit russo-ukrainien dont la fin semble encore bien lointaine accentue la menace sur la sécurité alimentaire. Cet article est une revue de presse du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 04/05/2022 à 23h57

L’augmentation de 9,1% en mars, de l’inflation des prix des produits alimentaires inquiète. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO attribue cette flambée «d'une part à la sécheresse (la récolte céréalière étant de seulement 25 millions de quintaux selon les estimations de Bank Al-Maghrib) et à l’envolée des prix des matières premières agricoles et de l’énergie, d'autre part». A cela s’ajoute la guerre en Ukraine qui a accéléré la tendance.

«L’exposition du Royaume au conflit russo-ukrainien découle, notamment, du poids de ces deux pays dans ses importations de blé» qui représente la moitié des approvisionnements du pays. Dans ce contexte et s'il n'y a pas de sortie rapide de ce conflit géopolitique, «la menace sur la sécurité alimentaire se renforce, mettant de nombreux gouvernements sous pression».

Le quotidien soutient qu'au Maroc, les produits alimentaires pèsent pour 37,5% dans le panier de l’indice des prix à la consommation devant les rubriques Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles (14,6%), Transports (10%) et Santé (7,7%). Mais cela varie en fonction des couches de la population. «Les ménages pauvres et vulnérables consacrent environ 40 à 50% de leurs revenus à l'achat de blé tendre et d'autres produits de consommation essentiels», selon le quotidien. D’où le rôle important que joue la charge de compensation, qui pourrait atteindre 2,6% du PIB cette année selon les estimations des économistes, pour atténuer l’impact des chocs exogènes sur le pouvoir d’achat et assurer la stabilité sociale.

Les Inspirations ÉCO relève que «malgré les progrès significatifs dans la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim chronique, l'insécurité alimentaire, y compris le manque d'accès à une bonne nutrition, guette des millions de personnes en incluant les groupes qui n'ont pas accès aux services sociaux de base et à un logement adéquat».

Selon le journal, il est ainsi important que «la définition des pauvres et des vulnérables soit élargie aux pauvres subjectifs c'est-à-dire ceux qui se considèrent comme pauvres, y compris de nombreux travailleurs salariés informels, les jeunes chômeurs et les citadins, principalement». De quoi représenter 45% de la population, soit environ 17 millions de personnes alors que l’extrême pauvreté toucherait 0,8% de la population.

Par Rachid Al Arbi
Le 04/05/2022 à 23h57