Secteur bancaire marocain: Fitch Ratings prévoit une amélioration de la rentabilité en 2023

Le siège de l'agence de notation Fitch Ratings, à New York, aux États-Unis.

D’après l’agence de notation américaine Fitch Ratings, les banques marocaines sont en bonne position pour délivrer une performance saine en 2023 dans un environnement qui reste marqué par la hausse des taux.

Le 27/07/2023 à 10h33

Fitch ratings a livré un diagnostic plutôt rassurant sur l’état de santé du secteur bancaire marocain, qui s’est montré résilient malgré des conditions macroéconomiques mondiales et nationales difficiles.

Dans une note d’analyse diffusée mercredi 26 juillet, l’agence de notation new-yorkaise indique que les banques marocaines sont sorties de la pandémie avec des fondamentaux de crédit raisonnables, ce qui les place en bonne position pour délivrer «une performance saine» en 2023 dans un environnement marqué par la hausse des taux.

«Nous voyons des perspectives commerciales modestes pour les banques marocaines en 2023 en raison d’une activité économique modérée. Le crédit non consolidé des banques a baissé de 1% en mai, la hausse des taux d’intérêt ayant freiné la demande des entreprises et des ménages, alors que les banques sont devenues plus sélectives dans leurs prêts pour réduire le risque de crédit», souligne l’agence de notation.

Après une légère amélioration en 2022, les experts de Fitch Ratings estiment que la rentabilité du secteur s’améliorera plus rapidement en 2023, puisque les charges de dépréciation devraient continuer à diminuer tandis que les taux plus élevés commenceront à se répercuter sur les taux d’intérêt des prêts.

«La capitalisation est restée stable, avec un ratio fonds propres Tier 1 des sept plus grandes banques se situant autour de 10%. Nous prévoyons une légère amélioration à la fin de 2023, soutenue par une saine génération de capital interne et une croissance modeste», précise-t-on.

Toujours selon la note d’analyse, le financement et la liquidité du secteur restent adéquats. Les banques marocaines sont principalement financées par les dépôts stables des clients (dont 76% étaient des comptes courants et d’épargne à faible coût à la fin de 2022) et la concentration des dépôts uniques est modérée par rapport aux normes des marchés émergents.

«En juin 2022, le Parlement marocain a approuvé une loi autorisant les banques à émettre des obligations sécurisées. Si elle est mise en œuvre avec succès, cette mesure contribuera à diversifier davantage les sources de financement et à réduire le coût de financement des banques», conclut Fitch Ratings.

Par Safae Hadri
Le 27/07/2023 à 10h33