Safi: en images, des unités mobiles de dessalement pour approvisionner la région en eau potable

محطات متنقلة لتحلية مياه البحر بآسفي

Unité mobile de dessalement d'eau de mer dans la province de Safi. (K.Essalak/Le360)

Le 02/12/2024 à 11h31

VidéoFace à la rareté de l’eau et à la succession d’années de sécheresse fragilisant le Maroc, la province de Safi intensifie ses efforts pour garantir l’approvisionnement en eau potable, en particulier dans les zones rurales. Parmi les solutions mises en œuvre figure l’installation d’unités mobiles de dessalement de l’eau de mer, spécialement conçues pour répondre à la demande croissante de cette ressource vitale.

Face aux défis liés à l’accès à l’eau potable, la région de Safi franchit une étape significative avec la mise en service de trois unités mobiles de dessalement de l’eau de mer. Ces infrastructures, financées en grande partie par le ministère de l’Intérieur, ont pour objectif de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, souvent les plus touchées par la pénurie d’eau.Trois stations ont été installées le long des côtes des communes d’Ayir, Lamaâchaates et Beddouza. «Ces infrastructures offrent un débit global de 25 litres par seconde, soit environ 1 800 mètres cubes d’eau potable par jour», précise Mohamed Guermat, chef du département de la planification et des travaux à la société régionale multiservices Marrakech-Safi. Réalisé grâce à un investissement de 48 millions de dirhams financé par le ministère de l’Intérieur, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan national ambitieux visant la construction de 203 stations de dessalement, dont 43 dans la région Marrakech-Safi.

Ce projet, conçu en plusieurs phases, a déjà franchi une étape importante avec la mise en service de trois premières stations. «La deuxième phase est en cours et prévoit l’installation de 12 nouvelles stations: 3 dédiées au dessalement de l’eau de mer et 9 au dessalement de l’eau saumâtre», explique Mohamed Guermat. Cette expansion vise à renforcer l’accès à l’eau potable dans les zones les plus touchées par la pénurie, répondant ainsi à une demande croissante.

Le processus de dessalement est relativement simple, mais extrêmement efficace. «Tout commence par le pompage de l’eau de mer depuis un forage situé à une vingtaine de mètres du littoral», explique le responsable. «Cette eau est ensuite stockée dans des réservoirs avant d’être prétraitée pour éliminer les impuretés», continue-t-il.

La phase clé du processus est le dessalement proprement dit, qui s’effectue grâce à une technologie de pointe: l’osmose inverse. «C’est un peu comme un filtre ultra-fin qui retient les sels minéraux et les impuretés, ne laissant passer que l’eau pure», précise l’ingénieur.

Dans les zones concernées, les effets positifs de ces infrastructures sont déjà perceptibles. «Les habitants, qui devaient auparavant parcourir de longues distances pour trouver de l’eau, voient désormais des camions-citernes transporter cette ressource vitale directement dans leurs douars», souligne-t-il. Ces camions sont mis à disposition par le ministère de l’Intérieur pour acheminer l’eau des stations vers les populations locales.

Actuellement, le transport par camions-citernes a été suspendu. «Nous procédons au raccordement des stations de dessalement au réseau de distribution d’eau potable de la région», conclut Mohamed Guermat, soulignant ainsi une avancée significative dans l’amélioration de l’accès à l’eau pour les populations rurales de Safi.

Par Fatima Zahra El Aouni et Khalil Essalak
Le 02/12/2024 à 11h31