Résidus de pesticides dans les tomates marocaines: l’UFC-Que choisir alerte, l’ONSSA rassure

Les tomates marocaines rencontrent un grand succès sur les marchés européens.

Une source autorisée au sein de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a formellement démenti les affirmations de l’association française UFC-Que Choisir, selon lesquelles les tomates marocaines contiendraient des résidus de pesticides dangereux pour la santé. L’ONSSA assure que les contrôles menés au Maroc garantissent la conformité et la sécurité des produits exportés.

Le 27/10/2025 à 15h56

L’association française des droits des consommateurs UFC Que choisir a comparé, sur la base de tests réalisés par les autorités françaises en 2019, 2021 et 2022, la contamination de tomates françaises, espagnoles et marocaines par des résidus de pesticides. «En moyenne, plus de la moitié des tomates marocaines analysées et 80% de celles espagnoles présentaient plusieurs résidus de pesticides, contre 15% des françaises», indique l’association dans un article publié sur son site Internet.

Et d’ajouter: «Et si l’on se concentre uniquement sur les molécules aujourd’hui officiellement reconnues comme dangereuses pour la santé par les autorités européennes (cancérigènes, perturbateurs endocriniens…), 6% des tomates conventionnelles françaises en étaient porteuses, contre près de 40% de celles importées d’Espagne ou du Maroc».

Contacté par Le360, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a tenu à apporter des précisions à ce sujet. L’Office assure appliquer un dispositif de sécurité sanitaire rigoureux, aligné sur les standards internationaux, et indique que les pesticides autorisés au Maroc sont soumis à un processus d’homologation scientifique strict, en cohérence avec les normes européennes et internationales.

L’ONSSA rappelle également le déploiement d’un programme national de contrôle et de surveillance au niveau du marché local, à l’importation et à l’export. Ce programme repose sur une approche scientifique incluant les analyses de laboratoire régulières de prélèvements dans les exploitations agricoles, les marchés de gros et dans les stations de conditionnement.

L’ONSSA souligne qu’entre 2020 et 2025, le nombre de prélèvements pour analyse des résidus de pesticides dans les fruits et légumes a été multiplié par quatre, passant de 1.536 à 6.635 prélèvements. Ces analyses sont réalisées dans des laboratoires accrédités ISO/CEI 17025, équipés de matériel de pointe et de personnel qualifié, insiste-t-on.

Par ailleurs, ajoute la même source, sur la période allant de 2020 à 2025, le système de notification rapide de l’Union européenne (RASFF) a émis un total de 52 notifications pour le dépassement des limites de résidus de pesticides sur les tomates commercialisées sur le marché européen dont une seule concerne la tomate marocaine.

Plus globalement, sur un total de 5.502 notifications émises par le système RASFF concernant des fruits et légumes importés au cours de la même période, seules 49 concernaient le Maroc, soit moins de 1%, ce qui traduit la fiabilité sanitaire de la production marocaine, conclut l’ONSSA.

Par Wadie El Mouden
Le 27/10/2025 à 15h56