Dans son allocution au Forum économique mondial ce mercredi 18 janvier 2023, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a indiqué que le Maroc dispose de tous les atouts pour transformer, avec ses partenaires, les défis de la conjoncture en opportunités. «A la croisée de l’Europe, de l’Atlantique et de l’Afrique, son potentiel géostratégique le positionne favorablement dans la réorganisation des chaînes de valeur mondiales», a-t-il relevé.
Le Maroc, un partenaire de confiance
Pour le Chef du gouvernement, le Royaume est devenu un modèle régional, notamment en termes de réformes, citant ainsi la Constitution, la réforme du Code de la famille et la régionalisation avancée.
Le Maroc a aussi misé sur le renforcement de ses infrastructures, lesquelles lui confèrent «connectivité air-terre-mer inégalée dans la région: 2.000 kilomètres de réseau autoroutier, la première ligne ferroviaire à grande vitesse d’Afrique, le plus grand port du continent sur la Méditerranée et bientôt le plus grand sur l’Atlantique, ainsi que 14 aéroports internationaux offrant une capacité de projection africaine très importante».
Cette nouvelle génération de projets et de réformes intégrés a permis au Royaume de nouer des relations de confiance qui établissent le Maroc comme partenaire privilégié. «C’est particulièrement le cas en Afrique où, ces 20 dernières années, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a effectué plus de 50 visites pour aboutir à la signature de plus de 1.000 accords de coopération. Contre les réflexes protectionnistes, c’est en Afrique que la ZLECAF, plus grande zone de libre-échange, a vu le jour. Fort de ses accords de libre-échange avec l’Union européenne, les Etats-Unis et à travers la mise en place de la ZLECAF, investir au Maroc donne accès à un marché de 2 milliards de consommateurs», a déclaré Aziz Akhannouch.
Énergies renouvelables: le Maroc se positionne en leader
Abordant la stratégie du Maroc en matière d'énergies renouvelables, le Chef du gouvernement a relevé que ces énergies propres représentent 38% du mix énergétique du Royaume, qui ambitionne de porter ce taux à plus de 50% d’ici 2030.
Dans la même veine, Aziz Akhannouch a soutenu que l’avantage compétitif du Maroc, quant aux énergies renouvelables, culminera avec le développement de la filière de l’hydrogène vert. «Le Royaume sera ainsi un acteur majeur de la décarbonation de l’économie mondiale», a-t-il affirmé.
Le Maroc a su maintenir ses équilibres macroéconomiques
Dans son allocution, le Chef du gouvernement a soutenu que l’Exécutif a affronté avec détermination les multiples crises de l’année 2022. «Nous avons pris à la fois des mesures d’accompagnement et de soutien budgétaire, et maintenu nos équilibres macroéconomiques et nos réformes prioritaires. Notre gouvernement a garanti l’approvisionnement, contenu l’inflation et continué à résorber les déficits hérités de 2020», a-t-il noté.
La Charte de l’investissement, un cadre attractif et incitatif
Le Maroc s’est récemment doté d’une nouvelle Charte de l’Investissement, posant un nouveau cadre attractif et incitatif qui s’adresse à tous les investisseurs, nationaux comme étrangers, et à tous les investissements, petits et grands, a rappelé le Chef du gouvernement.
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«C’est également le sens des réformes que nous avons récemment introduites afin d’harmoniser et de simplifier les règles fiscales et de les mettre aux meilleurs standards internationaux en réduisant la pression fiscale sur les TPE et PME, qui sont nos meilleurs relais de croissance. Pour autant, nous avons également pleine conscience des défis qu’il nous reste à relever», a souligné Aziz Akhannouch.
«Je vous réitère donc aujourd’hui ma pleine et entière disponibilité, ainsi que celle des membres du gouvernement, et vous assure notre engagement à vous accompagner de bout en bout dans l’acte d’investir, à travers l’accélération des réformes et l’amélioration continue des conditions d’investissement, afin de bâtir ensemble le chemin de la création de valeur commune», a-t-il poursuivi.
2023 ou comment concilier État social et relance
Aziz Akhannouch a également fait observer qu’en 2023, un tiers du budget de l’Etat a été alloué à la santé et à l'éducation. «A l’avenir, ces ressources considérables doivent être mieux utilisées afin de mettre à niveau notre système scolaire et renforcer sa performance. Notre objectif est de rebâtir la confiance dans l’école publique et de renforcer les compétences essentielles pour tous les écoliers», a-t-il mentionné.
Compte à rebours pour le ciblage des aides sociales
La mise en œuvre du dispositif d'identification et de ciblage pour les programmes d'appui social est en marche. Selon Aziz Akhannouch, le gouvernement a, en un an, respecté l’agenda royal en mettant en place le cadre réglementaire pour l’assurance maladie obligatoire et en ouvrant les droits pour les deux tiers de la population qui n’en bénéficiaient pas jusque-là.
«Cette année, nous voulons aller plus loin et généraliser également les allocations familiales, grâce à un système de ciblage efficace des aides sociales», a-t-il souligné.
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Pour rappel, le Chef du gouvernement prend part aux travaux du Forum économique mondial à la tête d’une délégation marocaine qui comprend le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques publiques, Mohcine Jazouli et le directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations, Ali Seddiki.
Ce Forum connaît la participation de plus de 2.500 leaders, acteurs publics, dirigeants de grandes entreprises et responsables d’organisations internationales et non gouvernementales. Par ailleurs, plus de 50 chefs d’État et de gouvernement prennent part à l’édition 2023 du Forum, marquée par de nombreux enjeux géopolitiques, économiques et défis sociaux.
Les débats de l’édition de cette année, organisée sous le thème «La coopération dans un monde fragmenté», s’articulent notamment autour de l’inflation, des dangers de la récession, de la transition énergétique, des enjeux climatiques et de l’avenir des économies en développement.