Alors qu’elle s’attendait à un chiffre d’affaires frôlant les 7 milliards de dirhams à fin octobre 2020, la compagnie Royal Air Maroc (RAM) devrait se contenter de 6 milliards de dirhams (l’année fiscale commence le 1er novembre et se termine le 31 octobre). Un niveau qui reste très en deçà du record de 16 milliards de dirhams enregistré en 2019.
Ces nouvelles prévisions ont été révélées par le PDG de la compagnie, Abdelhamid Addou, accompagné de la ministre de tutelle, Nadia Fettah et du directeur général de l’ONMT, Adel El Fakir, dans un entretien accordé à L’Economiste.
En termes de résultat net, les projections présentées début juillet, lors de la réunion du Comité d’entreprise, faisaient état d’une perte de résultat net à -4 milliards de dirhams en 2020. Là encore, le PDG a revu ses calculs, retenant finalement une perte de résultat de -3,5 milliards de dirhams.
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Le management a dû réviser ses projections pour intégrer à la fois le maintien de la fermeture des frontières aériennes (échec de la saison estivale touristique) et l’appui budgétaire réservé par le gouvernement pour accompagner le sauvetage de la compagnie, soit 6 milliards de dirhams.
Le soutien étatique de 6 milliards de dirhams sera réparti à hauteur de 60%, soit 3,6 milliards de dirhams sous forme d’injections d’argent public dans le capital (augmentation de capital). Le reste, soit 2,4 milliards de dirhams (40% du total), prendra la forme de crédits garantis par l’Etat.
Le projet de loi de finances 2021 prévoit d’affecter à RAM une enveloppe de 1,17 milliard de dirhams, contre 700 millions de dirhams en 2020.
L’accompagnement du gouvernement se fera au fur et à mesure de la réalisation des objectifs fixés dans le plan de sauvetage et dont le suivi sera assuré par un comité de pilotage, a expliqué le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, lors d’un point de presse, début août dernier à Rabat.