PVC: ouverture d’une enquête antidumping sur les importations en provenance d’Égypte

La mesure de défense commerciale sur les importations du PVC en provenance de l'Union européenne, du Royaume-Unie et du Mexique arrivent à échéance le 14 juillet 2022.

La mesure de défense commerciale sur les importations du PVC en provenance de l'Union européenne, du Royaume-Unie et du Mexique arrivent à échéance le 14 juillet 2022. . DR

Après examen d’une requête déposée par la Société nationale d’électrolyse et de pétrochimie (SNEP), qui représente 100% de la production de PVC au Maroc, le ministère de l’Industrie et du Commerce annonce l’ouverture d’une enquête antidumping sur les importations originaires d’Égypte.

Le 24/11/2024 à 17h21

Le ministère de l’Industrie et du Commerce se penche sur les importations de polychlorure de vinyle (PVC) en provenance d’Égypte. Dans un avis publié le 21 novembre, le département de Ryad Mezzour annonce l’ouverture, à partir du 27 novembre prochain, d’une enquête antidumping sur ces produits.

La décision a été prise après l’examen d’une requête déposée par la Société nationale d’électrolyse et de pétrochimie (SNEP) qui représente 100% de la production de PVC au Maroc, qui demande l’application de mesures antidumping sur ces importations.

D’après le ministère, le dumping a été constaté après une comparaison entre la valeur normale moyenne au stade «sortie usine» et le prix à l’export à destination du Maroc. «Les données de la requête montrent que la marge de dumping calculée est élevée et dépasse largement le niveau de minimis de 2%», explique l’institution.

Pis, à l’en croire, ces importations, qui ont connu une augmentation significative depuis 2020, ont été la cause directe de la dégradation de la situation de la branche de production nationale. «L’évolution des importations originaires d’Égypte par rapport à la consommation nationale de PVC entre 2020 et 2024 montre une tendance à la hausse, passant de 15% à 41% en 2020-2023 et de 30% à 33% durant les premiers semestres 2023-2024», souligne le ministère.

L’enquête, qui s’étalera sur 12 mois, étudiera les pratiques de dumping entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024. Une durée qui pourrait être portée à 18 mois si des circonstances spéciales le justifient. «Des mesures provisoires peuvent être imposées si les conditions sont réunies, sur la base d’un rapport préliminaire de l’enquête», précise-t-on.

Par Elimane Sembène
Le 24/11/2024 à 17h21