Aïd Al-Adha oblige, la flambée des prix est le maître-mot au Maroc. Les prix des produits alimentaires et essentiels connaissent une hausse significative. La demande croissante a déclenché une nouvelle vague d’inflation.
En dehors du cheptel, essentiel pour cette fête, qui reste hors de portée pour certaines catégories sociales, la viande bovine a enregistré une hausse de plus de 10 dirhams par kilo en quelques jours. Les fruits et légumes suivent également cette tendance inflationniste. Selon les professionnels, cette fluctuation est expliquée par la loi de l’offre et de la demande, bien que les intermédiaires contribuent aussi à l’augmentation des prix.
La stabilité du prix du carburant fait néanmoins exception et la tendance devrait se poursuivre, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 14 juin. Ses raisons tiennent à des facteurs internationaux. Cité par le quotidien, Mostafa Labrak, directeur général d’Energysium et expert en énergie, attribue cette tendance au fait que des produits raffinés, établis sur une base bihebdomadaire par Platts, ont déjà montré une légère baisse à la pompe.
«Dans un contexte toujours empreint d’incertitude et de morosité, accentué par les conflits géopolitiques, les producteurs de l’OPEP et de l’OPEP+, n’ont pas de visibilité car les incertitudes sur la demande mondiale persistent. Bien que ces pays ont maintenu les coupes de production à 2,5 millions de baril par jour pour 2025, certains d’entre eux ont lâché du lest. Ce paradoxe a d’ailleurs influé sur les cours du Brent, qui au lieu d’augmenter, a enregistré un recul. Par ailleurs, la décision de la Fed de faire baisser les taux s’avère déterminante», commente-t-il.
Force est de constater qu’en dépit des conflits au Moyen-Orient, l’approvisionnement des produits pétroliers n’a subi aucune perturbation. S’ajoute à cela le stock largement suffisant. À noter que le cours du pétrole a reculé après l’annonce de la Fed (Réserve fédérale des États-Unis) d’attendre la fin de l’année pour opérer une baisse des taux d’intérêt, vu que les résultats escomptés dans le ralentissement de l’inflation n’ont pas été atteints.
Des progrès modestes ont été réalisés dans ce sens. D’ailleurs, les prix ont baissé de plus de 2% la semaine dernière après que l’OPEP et ses alliés ont déclaré qu’ils allaient réduire progressivement leur production à partir du mois d’octobre.