Le compte à rebours a commencé pour le Projet de Loi de Finances 2024, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication de ce mardi 4 juillet. Le journal souligne ainsi que le ministère de l’Economie et des finances lance les préparatifs pour le projet de loi de Finances 2024. «Entre les propositions des différents départements ministériels et institutionnels et les premiers arbitrages, les contours du budget de la prochaine année se dessinent. Si la traditionnelle lettre de cadrage est attendue pour les prochaines semaines, fixant le cadre global du futur budget, les premières pistes ont été dévoilées», souligne le quotidien.
La même source rappelle que le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a indiqué il y a quelques jours, devant les parlementaires, qu’une série de réformes était attendue en 2024 pour rendre la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) plus juste. On apprend aussi que Fouzi Lekjaa a expliqué que l’implémentation de la réforme fiscale entamée en 2020, qui a connu une étape importante en 2023 avec, notamment, les réformes relatives à l’impôt sur le revenu (IR), dont la retenue à la source et l’impôt sur les sociétés (IS), «se poursuivrait en 2024 à travers la mise en place d’un ensemble de réformes de la TVA pour la rendre plus juste, sans impacter les entreprises. A cet égard, a-t-il souligné, nous essaierons dans la mesure du possible d’oeuvrer à la réduction de la TVA sur les produits de base, notamment les médicaments, les fournitures scolaires, et autres produits, notant que cette mesure vise à réduire les prix de ces produits et à rétablir la neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée».
Aujourd’hui Le Maroc fait aussi remarquer que le responsable gouvernemental a assuré que, en 2024, l’Exécutif allait aussi se pencher sur la question du secteur informel, qui constitue un énorme fardeau pour l’économie nationale, rappelant que la feuille de route de la réforme fiscale était au centre des discussions auxquelles toutes les parties ont participé, à travers deux éditions des Assises nationales dont les conclusions visaient à élargir l’assiette fiscale. «Il faut dire que le secteur de l’informel représente une vraie problématique et une préoccupation majeure pour les responsables. Les chiffres sont édifiants. Selon le résultat d’une étude publiée par Bank Al-Maghrib en 2021, le secteur informel au Maroc représente environ 30% du PIB», précise le quotidien. Elle engendre un manque à gagner en termes de recettes fiscales et de cotisations sociales pour l’État. Le journal rapporte également que l’autre dossier important qui sera traité par le futur budget concerne l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. On note qu’il est aussi question de dynamiser le tourisme interne.