PLF 2024: le gouvernement table sur une croissance de 3,7% et une inflation à 3,4%

Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.. DR

Le projet de loi de finances (PLF) 2024 table sur un taux de croissance de 3,7% du PIB en 2024 et un recul de l’inflation à 3,4%, sur la base notamment d’une meilleure campagne agricole, avec une production céréalière de 75 millions de quintaux.

Le 14/07/2023 à 12h39

Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa a présenté ce vendredi 14 juillet à Rabat, le cadre général du projet de loi de finances (PLF) 2024. Sur la base des hypothèses retenues par le gouvernement, l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 3,7% en 2024, au lieu d’un taux de 3,4% prévu pour 2023.

Ces hypothèses fixent notamment la production céréalière à 75 millions de quintaux, le cours du gaz butane à 500 dollars la tonne, le taux de change dollar/dirham à 9,8 et un taux d’inflation annuel limité à 3,4%.

Pour 2025 et 2026, le gouvernement maintient des prévisions similaires pour la production céréalière et le taux de change du dirham, mais prévoit un recul du cours du gaz butane à 450 dollars et un retour de l’inflation à son niveau toléré de 2%.

Reprise de la croissance agricole

La valeur ajoutée agricole devrait ainsi progresser de 5,9% en 2024, avant d’enregistrer une croissance de 4,1% en 2025 et de 4,8% en 2026. La valeur ajoutée non agricole quant à elle devrait évoluer de 3,4% l’année prochaine, et progresser de 3,6% en 2025 et de 3,9% en 2026.

Le PLF 2024 table par ailleurs sur un allégement du déficit budgétaire à 4% l’année prochaine, au lieu des 4,5% prévus pour l’année en cours. Ce déficit devrait continuer à se réduire pour s’établir à 3,5% en 2025 et à 3% en 2026.

Le niveau d’endettement de l’État devrait légèrement reculer l’année prochaine pour se situer à 71,2% du PIB au lieu de 71,5% prévu cette année. En 2025, il devrait encore baisser à 70,7% du PIB, puis à 69,7% en 2026.

Ces prévisions pourraient toutefois être révisées à la baisse en cas de poursuite de la dégradation des perspectives économiques mondiales, en raison notamment des répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine et son impact sur les cours des matières premières et des chaînes mondiales de production et d’approvisionnement, en plus du durcissement des conditions monétaires, précise l’exposé de Fouzi Lekjaa.

Par Safae Hadri
Le 14/07/2023 à 12h39