La reprise devrait se renforcer en 2022, avec une croissance attendue du PIB de 3,2%. Afin d’accompagner le redémarrage de la machine économique, le gouvernement compte poursuivre ses efforts pour permettre aux secteurs productifs de retrouver leur niveau d’avant-crise, accroître leur capacité à fournir des emplois et à produire de la valeur ajoutée.
Selon la note de cadrage du PLF 2022, qui a été adressée aux départements ministériels, plusieurs projets seront financés par le Fonds Mohammed VI d'Investissement, dans le cadre de la promotion des Partenariats public-privé.
L’action du gouvernement portera aussi sur l’encouragement de l’entrepreneuriat, en permettant aux entrepreneurs d’exercer dans un cadre formel grâce à un système fiscal incitatif simplifié et la poursuite du programme Intelaka, qui bénéficiera d’une nouvelle dynamique dans le cadre de la coopération avec l’ensemble de ses partenaires.
Lire aussi : Le PLF 2022 table sur un taux de croissance de 3,2%, selon la note de cadrage
Dans le même contexte, un appui sera apporté aux Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) opérant dans le domaine de l'exportation, notamment vers l'Afrique, en plus du renforcement des mécanismes de garantie pour améliorer et faciliter leur accès au financement.
Le gouvernement œuvrera en faveur de l’amélioration de l’environnement des affaires, en poursuivant la mise en œuvre de la politique nationale de l’environnement des affaires couvrant la période allant de 2021 à 2025, afin d’encourager les entreprises et les investisseurs à investir dans de nouvelles activités à forte valeur ajoutée.
De plus, le gouvernement accordera une attention particulière à la mise en œuvre de la loi-cadre portant sur la réforme fiscale.
Lire aussi : PLF 2022: un budget complexe aux multiples enjeux, ce qu’en pensent des économistes
Ce texte de loi vise à atteindre l'équité fiscale, à garantir l'égalité de tous devant l'impôt et à renforcer les droits et la confiance mutuelle entre les contribuables et l'administration, entre autres.
Afin d'améliorer la compétitivité de l'économie nationale, le gouvernement continuera à investir dans les infrastructures et la logistique. Il prendra des mesures visant à développer le système de transport tout en réduisant ses coûts énergétiques. Il encouragera également le développement des énergies renouvelables à faible émission de carbone.
Par ailleurs, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route relative au développement du secteur de la formation professionnelle, qui a donné lieu à une nouvelle génération d'établissements de formation professionnelle.
S’agissant de la deuxième priorité du PLF 2022, à savoir le renforcement des mécanismes d'intégration et le développement de la généralisation de la protection sociale, le gouvernement compte poursuivre la mise en œuvre du chantier de généralisation de la protection sociale.
Lire aussi : PLF 2022: l’ASMEX veut une fiscalité adaptée
Ainsi, l'année 2022 marquera le lancement de la deuxième phase de la généralisation de l'assurance maladie de base obligatoire, en élargissant les bénéficiaires de ce produit d'assurance aux catégories défavorisées, qui bénéficient actuellement du Ramed, grâce à la mobilisation de 8,4 milliards de dirhams dans le cadre du budget général de l’Etat. Cette étape s'accompagnera, en même temps, de la poursuite de la réforme du système national de santé.
De plus, le gouvernement accélèrera l'activation du registre social unifié pour parvenir à un ciblage plus efficace des ménages à faible revenu, qui doivent bénéficier des programmes sociaux publics. Une réforme progressive du système de compensation sera également entamée pour dégager des marges financières.
Le gouvernement va également entamer la réforme du système de retraite.
Lire aussi : Le PLF 2022 et 8 projets de décrets au menu du Conseil de gouvernement, ce mardi 27 juillet
Quant à la troisième priorité du PLF 2022, à savoir le renforcement du capital humain, le gouvernement poursuivra à ce titre ses efforts visant à réformer le système d'enseignement, de formation et de recherche scientifique, à renforcer l'accompagnement social des élèves et étudiants et à développer l'offre scolaire et universitaire.
En parallèle, des travaux seront menés pour développer le modèle pédagogique marocain et améliorer la qualité de l'éducation et de la formation, en actualisant les méthodes d'enseignement et en adoptant de nouvelles normes de qualité, basées sur l'efficacité ainsi que sur un système efficient d'orientation scolaire, professionnelle et universitaire.
Une donne qui s'ajoutera au renforcement des ressources humaines, à la poursuite des efforts liés à la formation de base des enseignants et au développement de nouveaux Partenariats entre les secteurs public et privé.
Pour ce qui est de la quatrième priorité du PLF 2022, à savoir la réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance, le gouvernement compte accélérer les grands chantiers de la réforme administrative, notamment ceux relatifs au secteur de la santé, de l’enseignement et de la formation professionnelle.
La simplification des procédures administratives sera également placée au premier rang des priorités du gouvernement, étant donné que celle-ci est considérée comme un levier stratégique pour renforcer la transparence, mieux servir le citoyen et améliorer l’environnement des affaires.
Lire aussi : Reprise économique: il faut rester vigilant
Une charte des services publics sera également instaurée.
Le gouvernement table aussi sur l’accélération de la mise en application de la loi-cadre portant sur la réforme des Etablissements et entreprises publics (EEP) et la création de l’Agence nationale de la gestion stratégique des participations de l’Etat.
Le premier texte vise à renforcer le rôle stratégique du secteur des EEP dans le développement socio-économique à même de contribuer à l’accélération de la transformation structurelle et au renforcement du plan de relance de l’économie nationale.
Quant au second texte de loi, il intervient en application des directives royales contenues dans le discours du Trône du 29 juillet 2021, sur la nécessité d'accélérer le lancement d'une réforme profonde du secteur public et la création d'une agence nationale chargée de la supervision des participations de l'Etat et du suivi des EEP, ainsi que dans le discours royal du 9 octobre 2020, au cours duquel lequel le Roi avait appelé à une redéfinition substantielle et équilibrée du secteur public et avait mis l'accent sur le rôle-clé que jouera l'Agence nationale de la gestion stratégique des participations de l’Etat dans ce domaine précis.