La première édition du forum «Dakhla Africa Logistics» s’est ouverte jeudi 20 novembre, en présence d’un large parterre d’acteurs du transport, du commerce extérieur, de l’investissement et des services logistiques.
Porté par la Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) de Dakhla-Oued Eddahab, en coordination avec le Conseil régional, l’événement se tient sous le thème: «Une Afrique connectée, durable et souveraine». Son ambition: hisser Dakhla au rang de hub stratégique du corridor afro-atlantique.
Axée sur l’intégration continentale et la durabilité, cette édition réunit institutions publiques, opérateurs privés et experts désireux de faire de la ville un point nodal reliant l’Atlantique, la région sahélienne et l’espace euro-méditerranéen.
Intégration africaine
Intervenant à l’ouverture de cette édition, le président du Conseil régional, El Khattat Yanja, a rappelé que le développement du continent repose sur une meilleure maîtrise des flux logistiques. Il a souligné que les échanges intra-africains ne dépassent pas 15% du commerce continental, un niveau freiné par le manque d’interconnexion et des coûts logistiques élevés. Il a également mis en avant la dynamique engagée dans les provinces du Sud sous l’impulsion du roi Mohammed VI, notamment à travers le projet du port Dakhla Atlantique.
Pour sa part, le représentant spécial du président du Liberia, Sheikh Al-moustapha Kouyate, a insisté sur le rôle central de la logistique dans l’accélération de l’intégration économique du continent. Selon lui, la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) requiert des infrastructures capables de fluidifier les échanges, de réduire les obstacles et d’assurer une interconnexion efficace entre les régions.
Il a par ailleurs salué les projets structurants portés par le Maroc, en particulier le port Dakhla Atlantique, qu’il considère comme un futur pôle clé du commerce et du réseau atlantique. Ces initiatives, a-t-il affirmé, renforceront les échanges, stimuleront l’investissement et contribueront à une meilleure intégration régionale.
Le président de la CCIS de Dakhla-Oued Eddahab, Mohamed Habbat Michane, a pour sa part souligné l’urgence de moderniser les procédures logistiques à l’échelle du continent, en misant notamment sur la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes de transport.
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De son côté, la présidente déléguée de l’Association marocaine de la logistique (AMLOG), Sanaa Hassini, a rappelé que la vision royale place l’Afrique atlantique au cœur d’une nouvelle dynamique de stabilité et de prospérité, et que la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales renforce la nécessité de corridors intégrés.
S’étalant sur deux jours, ce forum s’inscrit dans la dynamique impulsée par le roi Mohammed VI visant à faire des provinces du Sud un modèle de développement intégré et un trait d’union entre le Maroc et son ancrage africain. Les discussions portent, entre autres, sur la facilitation des échanges, les corridors transsahariens, l’accès des pays enclavés à l’Atlantique, l’intégration des zones logistiques et portuaires, la digitalisation, la décarbonation du transport et l’essor de la logistique verte.







