Lors du point de presse consécutif à la réunion du Conseil de gouvernement, le porte-parole Mustapha Baitas a d’abord rappelé que les pouvoirs publics ont décidé, à l’instar de l’an dernier, «d’accorder une subvention totale de 10 milliards de dirhams pour soutenir les agriculteurs à travers une série d’accords signée en avril dernier». Ce plan de soutien a ciblé cette fois ci, selon Mustapha Baitas, «les diverses chaines de production et en particulier la fabrication des composants des aliments, afin que les effets négatifs sur les prix des fruits, légumes et viandes ne se répercutent pas sur les agriculteurs et les consommateurs».
A cet égard, a ajouté le porte-parole du gouvernement, le Maroc a importé «une grande quantité d’orge, jamais égalée (...) Il s’agit de 5 millions de quintaux d’orge importés pour un montant 633 millions de dirhams». Le programme d’aide à l’agriculture a commencé dès le mois de juillet dernier en suivant, selon le porte-parole, «une nouvelle approche». Celle-ci a exclu «l’octroi ciblé de l’orge et instauré pour la première fois le guichet ouvert, c’est-à-dire une distribution directe à tous les agriculteurs» explique-t-il, en ajoutant que «tous les 15 jours, chaque éleveur a droit à une dotation d’environ 5 quintaux». L’opération de distribution de l’orge a jusqu’à présent «atteint 22% des objectifs», le reste sera fait durant la campagne.
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En ce qui concerne la quantité des aliments composés -dont la distribution a commencé aussi en juillet-, le stock s’est élevé à 2 millions de quintaux pour un budget fixé à 326 millions de dirhams. Jusqu’ici, le volume de l’orge et des autres aliments composés distribués a atteint en moyenne «25% de sa totalité», selon Mustapha Baitas. Quant aux engrais, il a indiqué que l’agriculture nationale se nourrit de deux types de phosphates dont l’un est dédié à la profondeur des sols. Ce type d’engrais est fabriqué en grande quantité par l’Office chérifien des phosphates (OCP) et ne pose aucun problème pour l’approvisionnement de l’agriculture marocaine, contrairement au second fertilisant réservé à la nutrition de la surface des sols, qui est plus rare en raison de la complexité de sa fabrication à partir du gaz naturel. Selon le porte-parole du gouvernement, «le marché international de cet engrais a connu des difficultés à cause de perturbations géopolitiques». Mais, le Maroc a réussi néanmoins à se doter de quelque «2 millions de quintaux pour un budget de 700 millions de dirhams». La distribution de ces engrais, selon Mustapha Baitas, va commencer «en septembre en accordant 1,5 quintal pour chaque hectare afin d’entamer dans de bonnes conditions les opérations de labour et de semences de la nouvelle saison agricole».