Le tunnel sous le détroit pourra-t-il voir le jour? s’interroge L’Economiste dans sa livraison du 8 février. Le quotidien nous apprend que l’espoir renaît en ce qui concerne ce projet entre le Maroc et l’Espagne. La même source rapporte que le projet a été dépoussiéré lors de la dernière réunion de haut niveau entre les deux royaumes la semaine dernière à Rabat. Le dossier a fait partie des discussions entre les autorités marocaines et leurs homologues espagnoles.
L’Economiste souligne l’inscription du projet parmi les bénéficiaires des crédits européens pour l’Espagne, en plus du déblocage d’une rallonge budgétaire de la part de l’exécutif espagnol pour le financement des études du projet. «Cette rallonge de 750.000 euros, un peu plus de 8 millions de dirhams, a déjà été inscrite dans le budget espagnol pour 2023», note-t-on.
Lesdits fonds permettront de moderniser l’avant-projet de liaison fixe et à lui adjoindre les dernières avancées technologiques en matière de génie civil. L’Economiste précise également qu’il s’agit de permettre la modification du tracé pour relier le tunnel au réseau ferroviaire espagnol et au port d’Algésiras, ajoutant que ceci suppose le rallongement du tracé de quelques kilomètres pour le déplacer des environs de Tarifa vers la région de Los Barrios. «Au total, la version récente de cet avant-projet prévoit la construction de deux tunnels ferroviaires en plus d’un troisième tunnel de service de 42 kilomètres de longueur (dont 28 Km sous la mer), avec une profondeur qui pourrait atteindre les 400 mètres. D’autres tracés moins longs ont été dès le départ écartés vu que les profondeurs atteintes pouvant dans certains cas avoisiner les 900 m», soutient L’Economiste.
La même source rappelle que le projet a été lancé en 1995 avec des études qui ont abouti à la signature d’un accord en 2003 entre le Maroc et l’Espagne pour la mise en place d’un projet de tunnel ferroviaire aux fonctionnalités similaires à celui du tunnel sous la Manche. Le trafic serait limité à des trains qui devraient transporter des passagers à pied ou en voiture, en plus de trains de marchandises. L’Economiste souligne que ce projet aux dimensions titanesques pose néanmoins quelques défis.