L’extension de l’usine Stellantis à Kénitra expliquée par le directeur Mena du Géant automobile

Inauguration de l’extension de l’usine du groupe automobile multinational Stellantis, le 16 juillet 2025, à Kénitra.

Revue de presseAvec un investissement de 1,3 milliard d’euros, Stellantis amorce une nouvelle phase d’expansion de son usine de Kénitra. Cette extension, axée sur les véhicules électriques et la micromobilité, positionne le Royaume comme un futur hub technologique de l’automobile en Afrique, et au-delà. Cet article est une revue de presse tirée du magazine Finances News Hebdo.

Le 05/08/2025 à 18h42

Pariant sur la montée en puissance de la mobilité durable, le groupe Stellantis franchit une nouvelle étape stratégique dans le Royaume. Son usine de Kénitra, déjà considérée comme l’une des plus performantes au monde, fait l’objet d’une extension majeure, portée par un investissement colossal de 1,3 milliard d’euros. «Il s’agit d’un projet d’envergure qui donnera une nouvelle dimension à l’industrie automobile marocaine», affirme Samir Cherfan, directeur de Stellantis pour la région MENA, dans un entretien accordé au Magazine Finances News Hebdo.

L’extension du site inclut notamment la mise en place d’une plateforme d’assemblage moteur d’une capacité annuelle de 350.000 unités, dédiée aux moteurs MHEV (mild hybrid electric vehicle), une technologie de propulsion hybride légère. Au cœur de cette transformation, écrit-on, la micromobilité.

Déjà connue pour la production de la Citroën Ami, l’usine verra désormais sa chaîne de production dédiée aux petits véhicules électriques (Citroën Ami, Fiat Topolino, Opel Rocks-e) passer de 20.000 à 70.000 unités annuelles. Mieux encore, une nouvelle ligne de production est consacrée à un triporteur électrique baptisé Tris, destiné au transport urbain, avec une capacité de 60.000 unités par an. Cette dynamique portera la capacité annuelle totale du site à 400.000 unités, contre 200.000 actuellement.

Une unité de production de bornes de recharge rapide (Wallbox) sera également installée sur place, témoignant de la volonté du groupe de maîtriser toute la chaîne de valeur, écrit aussi Finances News Hebdo. «L’usine de Kénitra ne se contente plus d’assembler des véhicules: elle intègre désormais des compétences de fabrication avancées, notamment dans la production de composants et de batteries électriques», a souligné Samir Cherfan.

Plus qu’une simple montée en cadence, l’extension vise aussi à renforcer le taux d’intégration locale, un indicateur clé pour l’industrie nationale. Dès son lancement, la nouvelle ligne moteur affiche déjà 45% d’intégration locale.

Côté micromobilité, l’objectif est encore plus ambitieux avec la fabrication locale des batteries, prévue avant fin 2025, portant le taux d’intégration à 60%. «Ce n’est qu’un début, promet Samir Cherfan. Nous visons un taux d’intégration de 75% d’ici 2030, ce qui fera de Kénitra un hub industriel et technologique de référence».

Depuis 2016, date du lancement de leur collaboration, les relations entre Stellantis et le Royaume n’ont cessé de se renforcer. Plusieurs objectifs fixés à moyen terme ont été atteints en avance, confirmant le sérieux et l’efficacité du partenariat. «Nous croyons fermement au potentiel de croissance de l’industrie automobile marocaine», confie Samir Cherfan. «L’extension de l’usine de Kénitra est une nouvelle étape dans notre ambition commune de construire un écosystème industriel robuste et compétitif à l’échelle mondiale», ajoute-t-il.

En misant sur l’innovation, la durabilité et l’intégration locale, Stellantis affirme que le Royaume n’est plus seulement un pays assembleur, mais un acteur technologique en devenir dans l’industrie automobile mondiale.

Avec cette extension, le groupe confirme que Kénitra ne sera plus seulement un site de production, mais un laboratoire d’avenir pour la mobilité électrique et intelligente, conclut Finances News Hebdo.

Par La Rédaction
Le 05/08/2025 à 18h42