Les projecteurs seront braqués, la semaine prochaine, sur le Conseil trimestriel de Bank Al-Maghrib. Le premier après le démarrage de la fléxibilisation du régime de change. Dans son édition du jour, L’Economiste estime que «les chantiers encore ouverts sont nombreux». Et d'ajouter que «les observateurs vont surveiller les ajustements qui seront opérés au niveau de la politique monétaire». En effet, le quotidien, qui avance que la libéralisation des changes passera par un «cadre de politique monétaire basé sur des cibles d'inflation», pense que «le gouverneur de Bank Al-Maghrib donnera des indications lors de la traditionnelle conférence qui suit la réunion du conseil monétaire».
Il faut dire que les acteurs de marché sont dans l’expectative. Ils «attendent plus d'éclairages sur le calendrier de la réforme et la possibilité d'un nouvel élargissement de la bande de fluctuation en 2018». En attendant, force est de constater que les choses sont restées stables avec des prix à la consommation qui n’ont pas trop bougé entre décembre 2017 et janvier 2018 et une inflation à 1,8% en janvier, en phase avec la moyenne des prévisions pour l'année. Cependant, L’Economiste ne crie pas victoire trop vite puisque, deux mois à peine après le démarrage de la réforme, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. L'inflation doit, en effet, être observée sur une plus longue durée. D’autant que «la valeur du dirham influencera la courbe des taux» dont les effets seront limités, compte tenu de la faible ouverture du compte de capital.
Dans ce contexte, L’Economiste note que «la volatilité du dirham est assez faible». La devise se serait même détendue, selon le quotidien économique, suite à l’annonce de la vente de Saham Finances à Sanlam pour plus de 1 milliard de dollars. Mieux, rien ne semble avoir changé dans les salles des marchés, depuis la mise en œuvre de la réforme: «les volumes sont normaux». Seule nouveauté: «les banques n'ont plus emprunté de devises auprès de Bank Al-Maghrib depuis plus d'un mois».