C’est une mesure qui ne devrait pas passer auprès des professionnels du tourisme. Dans son édition du jour, L’Economiste soutient qu’ils ne sont pas satisfaits du projet de loi de finances puisqu’ils «attendaient la mise en œuvre des recommandations des assises de la fiscalité tenues en mai 2019». Parmi celles-ci, il y avait une trop grande «pression fiscale sur les salariés et les sociétés du secteur qui sont également pénalisées par les taxes locales».
Le journal constate que certaines recommandations n’ont même pas été examinées. «Dans le cas du tourisme, les professionnels se plaignent du fait que le barème de l’IR, tel que le ministre des Finances l’avait laissé supposer, n’a pas été réajusté». Ce qui a pour conséquence de «renchérir la main-d’œuvre et d’inhiber l’ambition des entreprises du secteur d’améliorer leur taux d’encadrement. Ces dernières sont également touchées par le relèvement du taux marginal de l’IS de 17,5% à 20%, à l’instar des exportateurs et des exportateurs indirects, mais elles conservent l’avantage de l’exonération quinquennale».
Autre point évoqué par le quotidien, le fait que les opérateurs du tourisme s’estiment lésés par rapport à d’autres catégories de contribuables, notamment l’industrie qui va voir son IS baisser à 28% au lieu de 31% à concurrence de 100 millions de DH ou encore les structures installées dans les zones d’accélération industrielle (ex-zones franches), assujetties à 15% d’IS. Selon le journal, les professionnels réclament l’application d’un seul taux de TVA au lieu de trois actuellement.
