Début août, le leader mondial da la cybersécurité, l’israélien Check Point Software (CPS), annonçait l’ouverture d’une entité légale à Casablanca. C’est ce que relaie le mensuel Jeune Afrique dans son édition électronique, précisant que cette filiale «doit permettre à l’entreprise – cotée au Nasdaq et fournissant des solutions de sécurité – de mieux satisfaire la demande croissante du continent africain, où le groupe CPS réalise un chiffre d’affaires de 50 millions de dollars».
En juin dernier, lors de la Cyber Week, grand-messe du secteur organisée par l’Université de Tel-Aviv, deux entreprises israéliennes ont à leur tour exprimé leur intérêt pour le Maroc: une petite start-up de 14 employés, Profero, et un géant du secteur, lui aussi coté au Nasdaq, CyberArk. Le PDG de cette dernière entreprise, Udi Mokady, a d’ailleurs profité d’une conférence de presse organisée en marge de l’événement pour évoquer le «potentiel énorme» du royaume.
Le groupe CPS – qui affiche 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans le monde pour 6.100 salariés – compte à ce jour cinq salariés dans le Royaume et trois autres en Afrique subsaharienne (deux au Cameroun et un en Côte d’Ivoire), qui relèvent directement du bureau marocain.
«Comme CPS, installée au Maroc depuis 2017, bien que de manière non-officielle, via un bureau de représentation, CyberArk collabore déjà avec des distributeurs et autres partenaires locaux pour vendre ses solutions de défense à des entreprises marocaines», lit-on.
Jeune Afrique rappelle que depuis juillet 2021, les deux pays ont signé leur premier accord de coopération dans le domaine de la cyberdéfense. Cet accord a été conclu en présence, notamment, du directeur général de la Direction nationale israélienne de la cybersécurité, Yigal Unna, «trente ans d’expérience dans l’appareil sécuritaire israélien et ex-membre de l’unité d’élite de renseignement 8200, berceau militaire des start-up israéliennes de cybersécurité».
Une aubaine donc pour CPS, qui propose des solutions adaptées à des entreprises dites «high-end» (haut de gamme), parmi les plus chères du marché. Le groupe compte désormais au Maroc des clients dans le secteur bancaire, des institutions et entreprises publiques et privées ainsi que des centres de recherche.
«La réputation de CPS n’est donc plus à faire. Ce qui explique que l’américain Radware coopère de manière transparente avec le bureau marocain du groupe israélien, jusqu’à installer ses propres solutions directement sur le hardware de CPS», lit-on encore.